Nous nous réveillons tranquillement avec le soleil ce matin, dans notre bungalow tout mignon. Nous avons passé une excellente nuit, dans cet environnement si calme.

Nous nous rendons à la petite cabane et y retrouvons Liz et Lars. Nous avons alors droit au plus beau et au meilleur petit-déjeuner que nous ayons eu depuis bien longtemps !

Liz nous a préparé des infusions d'hibiscus sabdariffa et de la salade de papaye au citron et à la menthe. Puis, elle nous apporte de la soupe de lentilles et des petits pains cuits à la vapeur.

C'est délicieux pour les papilles et pour les yeux car, comme tout ici, c'est décoré avec des fleurs. Nous sommes ravis. Un bon café pour couronner le tout et la journée peut commencer !

Nous remercions mille fois nos hôtes et voilà qu'ils décident de faire de nouveaux pains pour que l'on ait un petit doggy bag avec nous sur la route au cas où.

Nous retournons à notre bungalow où nous terminons de ranger nos affaires et nous décidons de ne pas nous presser pour partir car nous n'avons que quatre heures de route à parcourir aujourd'hui et nous souhaitons profiter au maximum de ce petit coin de paradis.

Camille retourne dans le hamac et Arnaud sous son arbre. Nous y restons un bon moment, à savourer le calme, le soleil et le chant des oiseaux.

Puis, nous sommes prêts à partir. Nous prenons congé de Lars et lui demandons de remercier une fois de plus Liz, qui dort profondément. Nous avons décidé de revenir passer une nuit ici à notre retour de l'Est de l'île. Nous en informons Lars et il nous offre un joli paquet de petits pains enveloppés dans une feuille de banane ainsi qu'un sachet de fleurs d'hibiscus pour que l'on puisse faire des infusions pendant les prochains jours.

Vers 11h, nous quittons ce lieu et ses hôtes à regret. Camille parcourt le chemin cabossé à pied jusqu'à la route et nous voilà repartis ! 

Pas pour très longtemps car, une dizaine de minutes plus tard, nous nous rendons compte que notre pneu arrière est à plat. Le chemin cabossé n'y est sans doute pas pour rien...

Nous nous garons au bord de la route et Arnaud part chercher de l'aide tandis que Camille reste avec les sacs et le scooter à l'ombre. 

Nous avons de la chance car, quelques dizaines de mètres plus haut en marchant le long de la route, Arnaud trouve une maison dans laquelle se trouve une petite fille qui, après avoir déchiffré le mime d'Arnaud, l'emmène à l'atelier d'un mécanicien, juste de l'autre côté de la route.

Ce monsieur semble se réveiller mais il est immédiatement opérationnel et suit Arnaud jusqu'au scooter. Il jette un œil à la roue et nous invite à le suivre à l'atelier jusqu'auquel il pousse notre véhicule.

Là, il démonte le pneu et place une rustine sur le trou dans la chambre à air. Il remet ensuite le tout en place et le tour est joué. Il nous demande l'équivalent d'un euro vingt et nous conseille de ne pas rouler trop vite car la route est chaude.

Nous repartons donc bientôt. Nous roulons une heure avant de nous rendre compte que le pneu est à nouveau à plat. Nous sommes arrêtés au bord de la route et il n'y a que quelques maisons autour de nous.

Dans l'une d'elles, une cérémonie a lieu. De nombreux locaux en costume traditionnel sont assis devant la maison et nous regardent nous approcher en poussant notre scooter.

Nous répunions à les déranger mais un jeune homme sort de l'assemblée et vient nous voir. Lorsque nous l'avons mis aux faits, il propose à Arnaud de l'emmener en moto chez le mécanicien le plus proche. Camille reste près du scooter avec le sac.

Bientôt deux jeunes hommes viennent chercher le scooter et un homme âgé vient proposer à Camille de partager un repas avec sa famille. Il s'agit de Theodorus, le chef de la famille qui est réunie pour la cérémonie.

Il lui explique que c'est la seconde cérémonie en mémoire d'un de leurs proches qui est décédé il y a 8 jours d'un accident de la route. Camille hésite mais Theodorus insiste et elle finit par accepter.

Pendant ce temps, Arnaud demande au mécanicien de changer la chambre à air car la rustine de ce matin n'a pas tenu et il n'a pas envie que cela se reproduise.

Ce dernier lui dit qu'il faudra attendre un peu car il leur faut aller chercher une chambre à air neuve à deux kilomètres de là et lui offre une gorgée d'alcool de riz.

Jérémy, le jeune homme qui a amené Arnaud, qui se trouve être l'un des fils de Theodorus, repart chercher Camille et le sac. 

Puis, il revient sans, ce qui inquiète Arnaud. Jérémy lui explique que nous sommes invités par son père à déjeuner.

Arnaud grimpe donc derrière lui sur sa moto et les voilà de retour à la cérémonie où ils retrouvent Camille, qui discute avec Theodorus en mangeant.

Arnaud rentre à son tour dans la maison et se sert dans les différents plats préparés par les femmes qui sont alignés sur une table. Il ressort ensuite s'asseoir dehors et remercier Theodorus.

Ce dernier nous invite à dormir chez lui mais nous déclinons l'invitation en le remerciant. Jérémy lui explique que le scooter sera réparé bientôt.

Nous passons un bon moment en compagnie de cette famille, où petits et grands nous observent attentivement, les petites filles venant nous voir pour tenter trois mots d'anglais et les vieux messieurs tout souriants venant nous serrer la main.

Theodorus est un respecté professeur de mathématiques exerçant à Labuan Bajo. Il ne manque pas une occasion de pratiquer son anglais.

Bientôt, Jérémy ramène Arnaud chez le mécanicien et la famille nous quitte pour aller à la messe. Nous les remercions encore et reprenons la route. Nous sommes ravis d'avoir rencontré ces adorables personnes.

Nous serons très attentifs à notre roue arrière pendant tout le trajet jusqu'à Ruteng, où nous arrivons enfin en fin d'après-midi, après avoir traversé de jolis paysages.

Des grands champs où paissent de paisibles vaches, en mélange avec des rizières peuplées de chèvres, puis, à mesure que les reliefs apparaissent, des forêts de bambous, de bananiers et de palmiers.

Le tout parsemé de petits villages faits de bambous et de tôles. Nous voyons de nombreux ateliers de travail du bois, mais également d'innombrables carrières qui produisent pierre, grave et sable.

Le tout excavé à la main bien sûr, avec de simples tubes métalliques. À notre arrivée à Ruteng, nous éprouvons la même sensation qu'à Labuan Bajo : c'est une ville bruyante, agitée et sans charme.

Nous nous rendons à notre homestay et y rencontrons Ricardo, le propriétaire des lieux, et ses trois enfants. Il s'agit d'une vraie homestay, où l'on habite dans leur maison, avec eux, ce qui ne nous est pas arrivé depuis des lustres.

Malheureusement, une famille de touristes avec trois filles surexcitées est également là, si bien que le lieu est loin d'être paisible. 

Nous dégustons dans le salon un café accompagné des délicieux pains de Liz puis nous installons un peu sur le parvis de la maison.

Ensuite, nous prenons nos douches et nous reposons un moment dans notre chambre avant de sortir dîner en ville. Nous trouvons rapidement un petit warung où nous goûtons du basko, une soupe de nouilles avec des boulettes de viande.

C'est chaud et ça fait du bien car nous sommes montés en altitude et ne sommes pas très réchauffés. Nous passons ensuite dans un petit stand acheter quelques douceurs et rentrons.

Nous nous installons dans notre chambre car la famille survoltée occupe le salon et grignotons bananes séchées et gâteaux secs avec une tisane d'hibiscus.

Nous nous couchons assez tard ce soir, savourant le calme après que les enfants soient parties au lit.