Ce matin, le réveil sonne à 8h30. Néanmoins, nous sommes réveillés plus tôt. Arnaud va acheter de quoi petit-déjeuner dans la supérette au pied de notre auberge. 

À son retour, nous prenons notre repas dans la cuisine commune. Puis, nous nous préparons et quittons l'auberge en direction du Sud. 

Nous marchons le long de la rivière pendant un peu moins de 5 km pour rallier le temple Fushimi-Inari Taisha. 

Le temple en lui-même n'est pas ce qu'il y a de plus intéressant ici : il est la porte d'entrée d'un chemin de près de 1,5 kilomètre qui grimpe en haut du Mont Inari et qui passe sous un alignement de dizaines de milliers de torii rouges.

Cette attraction est très populaire à Kyoto, si bien que nous rencontrons la foule la plus dense que nous ayons vue jusqu'à maintenant au Japon.

Néanmoins, plus on s'approche du sommet du mont Inari, moins la foule est dense, les gens se décourageant à mesure que le dénivelé augmente. 

De petits sanctuaires et des boutiques s'échelonnent le long de la montée, ils sont autant d'occasions de faire des pauses et ce n'est pas très difficile d'arriver jusqu'au sommet qui culmine à 233 m.

Nous adorons cette randonnée et l'enfilade sans fin de torii qu'Arnaud ne peut s'arrêter de photographier.

Les petits sanctuaires, souvent décorés de centaines de statuettes de renard, sont également très mignons. 

Lorsque nous redescendons du Mont Inari, par un chemin différent de celui de la montée mais tout aussi encadré de torii, il y a moins de monde dans le temple Fushimi-Inari Taisha qu'à notre arrivée. 

Nous en profitons pour le visiter et tombons par hasard sur une cérémonie que nous nous arrêtons un moment pour regarder.

Des jeunes filles en costume chantent en jouant de la guitare, accompagné par un jeune homme à la flûte, tandis que d'autres dansent avec des éventails. 

Nous apprendrons suite à des recherches ultérieures qu'il s'agit du Kagura, un rite artistique shintoïste, exécuté sous la forme d'une danse théâtrale.

Vers midi, nous allons nous restaurer. Une petite allée attenante au temple est occupée par de nombreuses échoppes de nourriture vendant majoritairement des brochettes de viande.

Camille commande un okonomiyaki et Arnaud va faire un saut à la supérette pour acheter un plat préparé. Nous déjeunons sur deux petits bancs à l'ombre. 

Lorsque nous avons terminé, nous reprenons la route en direction du Nord. Notre étape suivante est la gare de Kyoto. 

Il s'agit sans doute une destination touristique surprenante mais celle-ci est impressionnante par ses dimensions et offre de jolis points de vue sur la ville de Kyoto grâce notamment à ses jardins suspendus et une passerelle en verre nommée Skyway. 

Nous avons un peu de mal à trouver notre chemin dans cet édifice de 15 étages mais nous finissons enfin par monter sur les toits et admirer la vue sur Kyoto. 

Nous redescendons ensuite jusqu'à la terre ferme et nous dirigeons vers un temple nommé Nishi Honganji.

Il s'agit d'un complexe édifié entre 1636 et 1760 par la secte Jōdo-Shinshū, qui est la plus puissante du Japon. Les deux bâtiments principaux sont absolument colossaux. Constitués uniquement de bois, ils nous impressionnent beaucoup. 

Les dimensions des pièces de bois, la quantité et la qualité du travail des bâtisseurs et la structure générale des bâtiments relèvent du travail de Titan.

Nous restons un moment dans ce temple et pouvons entendre la mélopée de moines qui chantent une prière devant la statue du Bouddha Amida au rythme lent d'un petit tambour.

Nous cheminons ensuite un peu plus d'un kilomètre pour rejoindre le frère jumeau de ce temple, nommé Higashi Honganji et bâti par la même secte.

Celui-ci est encore plus grand et plus imposant. Nous restons également un moment à le visiter,

écrasés par tant de grandeur. Il faut être un peu fou pour bâtir de tels édifices. 

Mais nous ne pouvons qu'admirer que le travail effectué. Le Goeidō (Chapelle du Fondateur) de ce temple est le bâtiment ayant le plus grand toit en bois du monde.

Dans le corridor de la coche, reliant le Goeidō et l'Amidadō (Chapelle du Bouddha Amida), est présentée une sorte de schlitte ayant servi à débarder les bois monstrueux qui furent nécessaires à la confection des piliers et des traverses de bois constituant les plafonds.

À côté est enroulée une corde faite avec des cheveux humains, donnés par les personnes qui souhaitaient la rénovation du temple au milieu des années 1980.

Il en existait de nombreuses comme celles-ci qui ont servi à débarder et ériger les grumes. À la fin de notre visite, nous reprenons le chemin de notre auberge.

Nous nous arrêtons en route dans un supermarché pour acheter notre repas du soir et celui de demain matin. Arrivés à l'hôtel, nous prenons une douche puis nous reposons dans notre chambre.

Nous redescendons plus tard dans la cuisine commune pour dîner et y discutons un bon moment avec une espagnole et deux jeunes français.

Nous échangeons nos programmes et nos bons plans à Kyoto et dans ses environs. Puis, nous remontons dans notre chambre pour continuer la préparation de notre séjour et nous couchons relativement tard.