Ce matin, nous nous réveillons à 8h30. Nous prenons tranquillement notre petit déjeuner dans la cuisine de l'auberge avant de la quitter pour une matinée où nous ne nous éloignons pas trop car nous allons visiter Gion, le quartier traditionnel de Kyoto dans lequel se situe notre auberge. 

Notre première étape sera le temple Yasaka Koshindo. Il est tout petit et on peut y voir les trois singes Sanzaru de la sagesse (qui se bouchent les oreilles, les yeux et la bouche).

Il présente un autre point d'intérêt particulier : ici, ce ne sont pas sur des tablettes en bois ou de petits morceaux de papier que les gens écrivent leurs vœux mais dans de petites boules de tissu coloré, qui s'appellent kukurizaru. 

Les ribambelles de kukurizaru que l'on trouve partout dans ce temple le rend particulièrement esthétique. Il se trouve dans l'ombre de l'imposant édifice de la pagode Yasaka-no-to.

Celui-ci n'est pas très haut mais, comme les bâtiments qui constituent Kyoto, et tout particulièrement dans ce quartier traditionnel, sont très bas, il donne une impression de grandeur. 

Nous flânons un moment dans ce petit quartier très agréable, où les maisons traditionnelles sont très belles, puis nous nous dirigeons vers le parc Maruyama. 

Dans celui-ci, nous nous promenons un moment puis nous visitons le temple Yasaka-jinja, dont l'entrée est immanquable : elle est encadrée par un torii vermillon de 25 mètres de haut !

Il s'agit d'un temple en bois très coloré, plein de lanternes, où l'on voit énormément de jeunes gens habillés en yukata, le costume traditionnel japonais.

Puis, nous allons voir le temple Chion-in qui ressemble un peu aux deux temples Honganji que nous avons vus hier. Celui-ci est de la secte Jodo-shu, une des plus populaires du Japon.

Construit en 1234, il présente la particularité d'abriter la plus grosse cloche du Japon. Elle pèse 74 tonnes. 

Sa porte colossale est la plus grosse structure en bois de ce type encore existante au Japon. Nous quittons ensuite ce quartier et nous rendons au cœur de Gion.

Nous parcourons ses trois rues principales : Hanami-koji qui est représentative de l'architecture de l'époque, Shirakawa qui suit un petit canal et Pontocho qui suit une petit bras parallèle à la rivière Kamo-gawa. 

Nous nous rendons ensuite au temple Heian-jingu. En chemin, nous nous arrêtons dans un supermarché pour acheter de quoi déjeuner et nous asseyons le long de la rivière, à l'ombre sous un pont, pour déguster, Camille de gros makis au poisson frais enroulés dans des feuilles de choux et Arnaud une grande barquette de divers mets frais. 

Puis, nous allons jusqu'au temple. Celui-ci présente la particularité d'être construit sur un parterre de gravier blanc. Il est immense et symétrique, ce qui fait penser à Versailles, selon Arnaud. 

Mais nous ne venons pas ici pour le temple lui-même, mais pour ses jardins. Ils sont en effet très calmes, aménagés autour d'un étang et de plusieurs petits ruisseaux. 

Ils sont très agréables à visiter et doivent être encore plus magnifiques lors de la période de la floraison des cerisiers. 

Nous profitons de la promenade dans cette verdure apaisante qui nous procure une fraîcheur plus que bienvenue. 

Puis, nous arrivons sur le pont principal du jardin depuis lequel nous observons pendant un long moment les ouvriers qui travaillent à désenvaser l'étang. 

Ils disposent de deux gros aspirateurs à eau et à sable et le travail est très long et fastidieux. Ce pont couvert est un abri idéal pour l'orage qui s'approche. 

Nous attendons à l'abri que celui-ci se termine, en admirant le ciel furieux et la brume qui se lève sur l'étang. Nous quittons ensuite le temple.

Arnaud rentre alors à l'auberge tandis que Camille se dirige vers le temple Shimogamo-jinja dans lequel un rituel aura lieu ce soir.

Arnaud passera la fin de l'après-midi à flâner dans le quartier des boutiques de Gion et à discuter avec d'autres personnes dans l'auberge. Camille s'arrêtera une heure sous un pont pour écouter jouer un flûtiste talentueux, puis elle admirera les illuminations du temple Shimogamo et assistera à cette cérémonie de la purification de l'été.

Cela consiste en une prière shinto, suivie par une bataille de jeunes hommes qui tentent de s'emparer de flèches symboliques installées en cercle dans la source qui jaillit sous le temple tandis que les prêtres jettent dans l'eau de petites poupées en papier. 

C'est difficile de comprendre les tenants et aboutissants de ce rituel sans traducteur, néanmoins l'aspect esthétique du rituel est indéniable.

Après recherche, la prière shinto et le passage dans le grand cercle d'herbes fixé à l'entrée du temple lave les fidèles de leurs péchés de l'année passée.

Les flèches pour lesquelles s'affrontent les hommes offrent protection, parfaite santé et longévité. Les poupées en papier portent des charmes de protection.