Aujourd'hui, comme hier, nous nous réveillons à 8h30. Ce matin, après le petit-déjeuner, Arnaud part faire des emplettes. Camille reste au dortoir pour y travailler l'organisation de la suite du séjour.

À 11h, il faut libérer les lieux. Elle descend donc nos sacs dans l'entrée de l'auberge, qui accepte de nous les garder jusqu'en début d'après-midi.

Elle quitte ensuite le logement pour aller visiter le marché couvert de Kyoto appelé Nishiki. Historiquement, il s'agit du marché au poisson de la ville. Aujourd'hui, il y a encore des vendeurs de produits de la mer, mais également de nombreuses autres spécialités gastronomiques, ainsi que des souvenirs et autres articles de mode. 

Un début d'après-midi, nous nous retrouvons par hasard au détour d'une rue. Nous déjeunons alors ensemble une salade froide de pâtes au citron, met tout à fait approprié par une chaleur pareille. 

Nous continuons à flâner dans les boutiques tous les deux jusqu'à 15h, puis retournons à notre auberge où nous récupérons nos sacs.

Nous nous dirigeons alors vers l'endroit où nous allons passer les deux prochaines nuits. Il n'y a pas longtemps à marcher : quelques centaines de mètres sur le même trottoir.

Une fois accomplies les formalités d'entrée, nous déposons nos sacs dans un dortoir de 8 lits. Nous repartons presque immédiatement pour la station de train voisine.

Nous nous rendons à Otsū, où a lieu un festival de feux d'artifices ce soir. Le trajet est un peu laborieux. 

Il nous faut changer deux fois de train et, dans la précipitation, nous grimpons dans la rame d'un train rapide qui ne s'arrête pas à la station désirée. 

Il nous emmène bien loin de Kyoto... Nous faisons donc demi-tour et finissons par arriver sans encombre à Otsū. 

Il y a un monde phénoménal dans les rues alors que nous arrivons près de 3h avant le début du feu d'artifice. 

Nous n'avons jamais autant vu de personnes en yukata, la foule est joliment colorée. La ville a déployé de nombreuses forces de police et d'organisation pour l'occasion. 

La foule est drainée au son des haut-parleurs jusqu'aux berges du lac Biwa. Nous décidons de ne pas faire la promenade que Camille avait prévue cet après-midi, mais d'aller plutôt chercher deux places pour pouvoir observer le feu d'artifice dans de bonnes conditions.

Il est très fastidieux de marcher au rythme lent de la procession des personnes en quête d'un endroit où se poser. 

Les berges du lac sont longues mais des gens ont du arriver bien plus tôt et déposer des bâches pour matérialiser un espace réservé, si bien qu'il s'agit maintenant de trouver assez de place pour poser nos fesses entre des bâches.

À peu près une heure après notre arrivée, nous trouvons une place qui nous convient. Nous n'avons pas beaucoup d'espace mais ce sera suffisant.

Après quelques temps d'attente, Camille repart chercher à manger dans les environs. Elle évite les stands de nourriture de rue qui ont fleuri pour l'occasion et qui sont pris d'assaut par des centaines de gens.

Elle s'éloigne des bords du lac à la recherche d'un supermarché où elle achète un repas fort peu diététique, constitué de pizza, d'un okonomiyaki, d'un pain aux haricots et de biscuits au chocolat.

Nous mangerons notre dîner assis par terre alors que la nuit tombe. Nous sommes bien contents d'avoir pris l'habitude de manger avec aisance avec les baguettes car ce n'est pas évident dans la pénombre. 

Le feu d'artifice commence. ll est assez joli et dure environ une heure. C'est amusant d'entendre l'enthousiasme des Japonais qui s'exclament plus ou moins fort selon que la taille et la couleur des fusées.

Nous voyons également pour la première fois des feux d'artifices en forme de smiley, de grenouille, de poisson et de chat. Pas de doute, nous sommes bien au Japon. 

Après un bouquet final haut en couleur, nous quittons les lieux au milieu d'une foule compacte un peu plus mouvementée que ce à quoi nous ont habitué les Japonais.

Nous arrivons à la station de métro et réussissons à entrer dans une rame bondée, en direction de Kyoto. Nous avons marché plus vite que la moyenne des gens qui ont quitté les bords du lac, sans doute en partie parce que les personnes portant un yukata sont chaussées de sandales en bois fort peu aisées pour marcher, et encore moins au pas de course.

Une fois passé le centre-ville, les rames du train sont bien plus aérées. Nous rentrons sans encombre jusqu'à notre auberge où nous sommes ravis de pouvoir prendre une bonne douche et nettoyer nos affaires.

Nous ne ferons pas de vieux os ce soir.