Ce matin, pas de pression, nous nous levons à 9h. Nous prenons notre petit-déjeuner dans le triste coin-cuisine aveugle de notre auberge.

Puis, Arnaud part arpenter la ville. Camille, quant à elle, reste à l'auberge pour poursuivre l'organisation depuis son lit.

Vers midi, Arnaud revient à notre hébergement et nous partons tous deux en direction d'un petit restaurant de ramen dont les deux jeunes français rencontrés il y a quelques jours nous ont parlé.

Nous y déjeunerons à la japonaise : sur un long comptoir qui fait face à la cuisine. Les ramen sont une sorte de pâtes, ici préparées dans une épaisse sauce qui fait penser à celle de la blanquette de veau.

Sur le dessus sont ajoutés des morceaux de viande, des oignons ciselés et des pousses de bambou. C'est délicieux et cela nous calera amplement par un temps si chaud.

Une fois notre repas terminé, nous faisons un crochet par la salle du Gion Corner, un espace dédié à la culture japonaise. 

Puis, nous nous séparons : Arnaud retourne en ville et Camille part se promener le long des canaux et d'une ancienne voie ferrée désaffectée.

Il y fait un peu moins chaud. Vers 17h, nous rentrons tous deux à notre dortoir. Camille prend une douche et fait un peu de lessive. Arnaud ne fait que refaire le plein de sa bouteille d'eau et repart aussitôt.

Camille se rend au Gion Corner pour assister à un spectacle d'une petite heure qui présente 7 arts japonais : la cérémonie du thé, la musique au Koto (harpe japonaise), l'arrangement floral (ikebana), la musique de cour (gagaku), la comédie ancienne (kyogen), la danse de Kyoto, interprétée par des maikos, les apprenties geishas, (kyomaï) et le théâtre de marionnettes (Bunraku).

C'est très intéressant et esthétique. Les costumes, les accessoires, les instruments et les décors sont magnifiques. 

La musique et la danse sont très différentes de ce que nous connaissons et cela donne envie de s'y intéresser davantage.

Il s'agit d'une belle introduction à la culture ancienne japonaise, bien qu'un peu courte, en une heure. 

Ensuite, elle rentre à l'auberge et nous nous retrouvons. Nous sortons acheter de quoi dîner (à la supérette...) et prenons notre repas dans notre lugubre cuisine.

Encore une studieuse soirée pour Camille et une courte nuit, car un quinquagénaire japonais rentre ivre à 2 heures du matin et fait un foin du diable pendant une heure avant de s'endormir... et de se lever deux heures et demie plus tard en remuant à nouveau ciel et terre.

Les joies du dortoir...