Nous avons un peu de mal à émerger ce matin, après cette nuit chaotique. Nous partons cependant aux alentours de 9h30 pour aller visiter la ville d'Osaka. 

Nous achetons un pass qui permet d'utiliser le métro à volonté pendant une journée. Et nous nous mettons à sillonner la ville. 

Notre premier arrêt est le temple Sumiyoshi Taisha. Celui-ci date de 211 et présente une architecture unique. 

Il s'agit d'un des plus anciens sites spirituels édifiés sur le sol nippon, bien avant l'arrivée du bouddhisme au Japon. 

Son entrée se fait en franchissant un splendide pont-tambour vermillon qui est tellement pentu qu'il est doté de marches. 

Il est assez loin de notre hébergement mais cela valait le coup d'aller le voir car l'ambiance y est très sympathique. 

C'est dimanche et un petit marché s'est installé entre les temples, très beaux au demeurant, avec leurs toits de chaume. 

Nous passons une petite heure à cet endroit puis nous le quittons pour nous rendre au temple Shitennō-ji. 

Celui-ci est un des plus vieux temples bouddhistes japonais, il date du VIème siècle. Il tient son nom des quatre dieux du paradis qu'il vénère. 

Il présente une pagode à cinq étages qui est l'une des rares dans lesquelles on peut entrer. Nous grimpons donc dans cette structure.

Chaque étage est plus petit que le précédent.

Dans le dernier, nous pouvons sortir par une fenêtre et profiter de la jolie vue sur Osaka depuis le balcon circulaire, à condition de baisser la tête car le plafond est des plus bas. 

Nous visitons également le petit temple attenant dans lequel se trouvent deux grandes statues, dont l'une de Bouddha, et des peintures murales qui nous ramènent au temps où nous visitions le Népal.

Nous reprenons ensuite le métro pour rallier le quartier bien connu de Namba. Notre premier arrêt sera pour un temple très particulier. 

Le Namba Yasaka-Jinja est un endroit où le lieu de culte est situé à l'intérieur de... une gueule de lion en béton de 12 m de haut.

C'est un sanctuaire shintô qui a été détruit lors des bombardements de la seconde guerre mondiale. La gueule de lion date de 1975.

Ensuite, nous partons à la découverte de la rue Dōtonbori, célèbre pour ses enseignes de commerce en trois dimensions, souvent animées. C'est impressionnant !

Nous aimons beaucoup les divers poulpes, crabes, moules et cuisiniers bedonnants aux dimensions écrasantes qui nous regardent de haut.

C'est dans cette rue que nous nous arrêtons déjeuner, dans un restaurant où Arnaud prend de la viande de porc aux oignons, surmontée de fromage, sur un bol de riz. 

Camille prend des tranches de thon cru, sur un bol de riz aussi, naturellement ! Le thé glacé offert à volonté par le restaurant est plus que bienvenu, car il fait une chaleur torride.

Lorsque nous avons bien profité de l'atmosphère climatisée de ce lieu, nous ressortons. Nous continuons à déhambuler dans la rue Dōtonbori et ses alentours, puis nous nous dirigeons vers le marché Kuromon Ichiba.

Il s'agit de l'ancien marché alimentaire couvert d'Osaka, qui a 200 ans d'histoire. On y trouve naturellement beaucoup de produits de la mer. Mais s'ajoutent également d'autres spécialités culinaires, dont des glaces en tous genres qui font fureur aujourd'hui.

Nous abandonnons ensuite ce quartier pour nous rendre au château d'Osaka. Ce colossal édifice de béton est récent (1997) mais les douves et les remparts sont d'origine (fin du XVIème) et la promenade dans le parc du château est des plus agréables.

Nous y passons une bonne heure, puis nous prenons le chemin du retour. Sur la route, nous nous arrêtons au parc Nakanoshima, situé sur une petite île entre les rivières Dojima et Tasobori.

Entre gloriettes et parterres de roses, nous avons la sensation d'être à Paris... Nous reprenons ensuite une dernière fois le métro pour rentrer à notre auberge et nous arrêtons en chemin acheter nos repas de ce soir et de demain matin.

À notre arrivée à l'auberge, c'est un autre employé qui nous reçoit. Adorable, il nous offre une bière allemande et nous fait la causette.

Alors que nous terminons nos verres et nos chips au wasabi, d'autres clients arrivent et nous quittons les lieux en le remerciant.

Nous nous jetons alors sous la douche, puis nous retournons dans la boîte en contreplaqué qui nous sert de chambre. 

Nous nous y reposons jusqu'à l'heure du dîner, que nous redescendons prendre dans la salle du restaurant/bar. Nous en profitons pour discuter à nouveau avec le jeune de service.

Il nous offre de petites serviettes au nom de l'hébergement et des autocollants. Nous le remercions chaudement, puis nous retournons dans notre minuscule chambre où nous passons la soirée.

Nous tendons le dos en voyant arriver une femme et ses trois enfants qui s'installent dans la chambre familiale. Et c'est effectivement le même cirque qu'hier qui recommence.

Entre la prière à (5) voix haute pendant 20 minutes et le sèche-cheveux à minuit, c'est encore une nuit bien peu reposante qui se profile...