Aujourd'hui, après cette troisième nuit peu reposante, nous décidons de nous octroyer un peu plus de temps au lit. 

Nous émergeons de notre boîte en contreplaqué à 9h30. Nous descendons chercher notre petit-déjeuner dans le frigo situé au rez-de-chaussée de notre auberge et remontons le déguster, comme hier, dans le dortoir familial désormais désert.

Là, au moins, nous avons la place pour nous asseoir. Ensuite, nous finissons d'empaqueter nos affaires et descendons nos sacs, que nous déposons dans l'entrée de l'auberge.

Nous partons en direction du parc Hattori Ryokuchi Koēn situé à un peu plus de 5 km au nord. Nous longeons d'abord une grande rivière, puis un petit canal aujourd'hui à sec, qui est en piteux état.

On peut y voir une prolifération d'algues et d'ordures, au milieu desquelles nagent quelques tortues et pataugent des hérons. Nous arrivons au parc en fin de matinée. 

Nous le traversons pour accéder au musée en plein air des vieilles fermes japonaises. Nous avons de la chance car il est ouvert, malgré un jour de fermeture annoncée au lundi.

Ce musée présente sept fermes, une porte d'entrée de la maison d'un chef de village, deux greniers à riz, un moulin à vent, une pièce servant à la cérémonie du thé et un théâtre rural de kabuki.

Tous ces édifices datent de l'ère Edo (couvrant la période du XXVII au XXIème siècle). C'est une visite très agréable. 

Il n'y a personne d'autre que nous, le musée se situe dans un environnement boisé de presque 4 hectares où il fait plus frais que dans la ville. 

Les édifices que l'on peut voir ici ont été reconnus patrimoine national, démontés de leur région d'origine, puis transportés et remontés ici. 

Des panneaux explicatifs donnent des informations succinctes sur chacun d'eux. Nous admirons les matériaux et techniques de construction aussi que les outils anciens qui sont entreposés dans les lieux. 

Certaines maisons sont immenses et d'autres toutes petites, dépendant de la région dans laquelle elles ont été construites et le statut de leur propriétaire. 

Certaines ont été conçues pour résister à la neige, d'autres pour s'adapter à des vallées étroites, d'autres enfin présentent des systèmes originaux permettant à la famille de dîner autour du feu sans retirer ses chaussures. 

Nous faisons la connaissance d'une dame, qui est volontaire pour faire visiter les lieux mais ne parle pas anglais. 

Elle s'efforce de nous faire comprendre des choses au sujet de la ferme de Shiiba, dans la région de Miyazaki, et de répondre à nos questions.

Elle nous offre un éventail traditionnel et des bonbons avant de nous souhaiter une bonne visite du parc. 

Nous passons un bon moment dans cet endroit reposant avant de le quitter et de ressortir du parc pour aller chercher un déjeuner. 

Nous dirigeons nos pas vers les habituelles supérettes et prenons notre repas au frais à l'intérieur de l'une d'elles, sur le petit bar mis à disposition. 

Ensuite, nous reprenons le chemin de notre hébergement. Cette fois-ci, nous ne longeons pas le triste canal mais rentrerons par les petites routes. 

La promenade est agréable dès lors que l'on réussit à trouver de l'ombre. Nous arrivons à l'auberge vers 15h, y récupérons nos sacs et nous rendons à la station de métro toute proche.

Nous y grimpons dans une rame à destination d'une gare de train qui nous permettra de rejoindre Minato, un quartier d'Osaka situé bien plus au sud, ce qui nous rapproche de l'aéroport.

En effet, demain, nous prenons l'avion pour retourner en France ! Après 11 mois de voyage, il est temps pour nous de rentrer (un peu plus tôt que prévu à l'origine, certes, mais c'est en voyageant que l'on se rend compte de ce qui nous manque).

Nous arrivons à notre nouvel hébergement vers 17h30. Il s'agit d'une maison partagée, située dans un très calme quartier, dans laquelle nous avons une grande chambre avec deux lits.

Il n'y a que trois chambres doubles dans cette maison et nous espérons pouvoir passer une meilleure nuit que les trois précédentes. 

C'est l'heure de la douche, de la lessive et du déballage et remballage complet des sacs en vue du vol de demain. 

Nous descendons en début de soirée prendre notre dîner dans la cuisine partagée, assis en tailleur sur les sol en tatamis. 

Nous avons pris soin d'acheter en chemin notre dernier repas japonais : des makis pour tous les deux, des gyozas pour Camille et une salade de pâtes pour Arnaud. 

Nous tentons de nous coucher le plus tôt possible pour être en forme pour le long voyage qui commence pour nous demain.