Nous avons repris la route ce matin, de bonne heure et de bonne humeur ! Arnaud gère désormais sereinement la conduite de la moto et profite davantage du paysage. Dès les premiers kilomètres, nous avons retrouvé nos panoramas époustouflants d'hier. Nous avons fait une halte au village Hmong de Long Câm, qui vivait auparavant de la culture de l'opium et s'est reconverti dans celle du sarrasin, dont les champs de fleurs enchantent les Vietnamiens et les touristes pendant les mois d'octobre et novembre. Nous avons ainsi pu goûter un petit gâteau à la farine de sarrasin, cuit au barbecue, encore tout chaud ! Miam ! Nous avons également croisé un nombre incalculable de femmes et d'enfants Hmong transportant des gerbes de fleurs sur leur dos.

Puis, nous avons continué notre route jusqu'au palais qu'un chef Hmong local, Chính Đức, s'est fait construire au début du XXème siècle. Cette grande demeure, combinant architecture traditionnelle Hmong et influence chinoise, s'élève sur deux étages et s'articule autour de 4 cours intérieures, selon les règles du Feng Shui. Nous avons pu y admirer un remarquable travail du bois, du mobilier et des outils anciens et des tuiles nommées "tuiles Ying Yang".

Ensuite, nous nous sommes rendus à Luñg Cú, district le plus septentrional du Vietnam. Nous y avons vu la tour du même nom qui marque l'extrême limite nord du territoire vietnamien et porte fièrement un drapeau aux couleurs du pays, mesurant 54 m², clin d'œil aux 54 ethnies nationales. À ses pieds, nous avons fait une petite halte gourmande pour goûter de petites brochettes composées de lamelles de viande enroulées autour d'épinards, des patates douces et des épis de maïs, le tout cuit au barbecue.

Puis, nous avons repris la route, toujours dans de somptueux paysages, pour atteindre Đồng Văn. Cette ville aurait dû être notre point de chute de ce soir mais, pour cause de week-end et de floraison du sarrasin (oui oui, sans blague), tous les hébergements ont été pris d'assaut et nous avons dû continuer notre route jusqu'à Mèo Vạc. Mais nous y reviendrons demain !