Après un dernier petit-déjeuner délicieux made in Charen, notre hôte, nous partons ce matin en direction de la station de bus. Nous prenons le seul bus local qui va à Kuala Lumpur. 

Il nous aura fallu être particulièrement tenaces pour réussir à obtenir les informations, auprès du guichet de vente de cette compagnie, au sujet de la gare d'arrivée de ce bus.

Le voyage dure 4 heures et demie, calmes et agréables, à travers un très beau paysage de montagne, pendant lesquelles Arnaud dort et Camille prépare la visite de la capitale.

Nous arrivons vers 13h sur place, nous trouvons un petit camion qui vend des hamburgers dans l'enceinte de la gare. Arnaud en rêve depuis des mois, nous en faisons donc notre déjeuner, avec un petit pau en dessert.

Il s'agit des brioches fourrées cuites à la vapeur que nous avions déjà mangées au Vietnam. Depuis notre départ de Serukam farm, nous n'avions pas eu l'occasion de nous en régaler. C'est chose faite désormais, haricots rouges pour Arnaud et noix de coco pour Camille.

Puis, nous perdons notre après-midi à tenter de consulter un médecin à l'hôpital et nous rallions tardivement notre hébergement en métro aérien. Arnaud a réservé une chambre dans un hôtel plus class que ce dont nous avons l'habitude.

C'était la seule manière d'avoir les conditions d'hébergement idéales pour nos missions pré-Nouvelle Zélande : une salle de bain privative et une fenêtre. 

En effet, il nous faut nettoyer méticuleusement nos affaires pour retirer toute trace de terre et de matière organique sur nos sacs, leurs housses, nos chaussures et nos vêtements car les néo-zélandais ne rigolent pas avec la biosécurité.

Nous passons donc la fin de l'après-midi à faire de la lessive et, bientôt, notre chambre se transforme en un étendoir géant. Heureusement qu'Arnaud a pensé à emporter une corde !

À notre tour de subir un nettoyage fort nécessaire car nous retrouvons ici les quelques 40°C de Penang et nous suffoquons à nouveau. Ici aussi, la saison des pluies est arrivée ! Il pleut sans discontinuer depuis notre sortie du métro jusqu'à la nuit noire.

Nous ne sortons donc que pour aller dîner, en zigzagant entre les flaques, sous nos vestes de pluie, espérant trouver un endroit où manger pas trop loin.

Un restaurant indien providentiel se trouve juste au coin de la rue et nous nous y installons. Il y a beaucoup de choix dans leur carte et nous nous rendons compte que nous ne connaissons quasiment aucun mot en malais.

Arnaud choisit un plateau avec deux naans, des sauces au curry et du riz et Camille une soupe de nouilles au curry de fruits de mer et un gâteau de semoule. Tout est très bon !

Puis, nous rentrons à notre hôtel. La pluie a cessé ! Voilà qui devrait aider nos affaires à sécher. Lorsque nous arrivons à la réception, nous trouvons une femme du personnel qui prépare des nids de martinets, met de luxe en Asie du sud-est.

Nous avons vu beaucoup de bâtiments aveugles, tout en hauteur, dont les parois sont percées de multiples petites entrées, au Vietnam et au Cambodge. Ces bâtiments diffusent en permanence une bande son de cris d'oiseaux pour attirer les martinets.

Le but est de les inciter à faire leurs nids dans ces édifices, où ils seront ensuite récoltés pour être nettoyés puis cuisinés. Les chinois en consomment beaucoup et ce met coûte une fortune.

Nous sommes ravis de pouvoir enfin voir ces fameux nids : des filaments translucides semblables à des cheveux d'ange, que la femme fait tremper dans de l'eau pour les assouplir. 

Elle retire ensuite méthodiquement toutes les petites plumes et tout ce qui peut souiller un nid avec une pince à épiler. Elle nous dit mettre une journée pour remplir une toute petite passoire à thé... pour Madame la patronne.

Dorénavant plus cultivés sur le thème des nids de martinets, nous montons dans notre chambre et passons une calme soirée.