Ce matin, réveil tranquille. Empaquetage des affaires, dégustation de mangues et nous voilà partis pour une dernière balade dans Phnom Penh. Nous allons visiter le temple Wat Toul Tom Poung. Il est imposant, il possède quatre portes, chacune étant gardée par un animal différent. Malheureusement, il est fermé et on ne peut pas visiter l'intérieur. Nous nous rendons donc au temple Wat Moha Montrey, qui est moins joli et dont on ne peut pas visiter l'intérieur non plus. Fichtre.

Nous rentrons donc à la guesthouse pour prendre une douche rapide et nous ressortons immédiatement pour aller déjeuner. On se rend au resto où nous étions allés déjeuner notre premier jour à Phnom Penh. Ses pâtes sont vraiment délicieuses et on adoooooore les légumes crus à volonté (oui oui, même Arnaud !).

Puis, on rejoint la guesthouse pour la quitter aussitôt : un tuk-tuk nous attend pour nous emmener au siège de la compagnie de bus qui doit nous conduire à Kampot. On patiente un peu dans leurs bureaux, qui s'emplissent peu à peu de touristes à gros sacs. Enfin, notre minibus arrive. Véhicule correct. Nous nous installons. Nombre de passagers tout à fait raisonnable. Nous partons avec un peu de retard mais rien d'anormal. Le début de ce voyage est prometteur. Nous avons du mal à nous extraire des bouchons de la capitale. Puis, le chauffeur accélère et nous atteignons une route supposée être en très bon état... qui est en travaux, vaste champ de nid de poules sans revêtement. Ça cahotte pas mal, d'autant que le chauffeur ne réduit pas l'allure pour autant.

On arrive avec plus d'une heure et demie de retard mais le voyage n'était pas désagréable. Ce fut de loin le plus paisible depuis bien longtemps ! Aussitôt arrivés, nous partons en quête d'un logement. Ne trouvant rien de satisfaisant dans la ville, nous en sortons en logeant la rivière Prek Tuek Chhou. Après quelques kilomètres de marche avec les sacs sur le dos en plein soleil, nous atteignons un lieu où se groupent plusieurs guesthouses qui proposent des bungalows pas loin de l'eau. On s'y est fait, sur notre île. Le premier affiche complet. Au second, le gars à l'accueil nous dit qu'il ne lui reste qu'un bungalow, hors budget pour nous. Au troisième, la jeune fille qui nous reçoit nous dit qu'elle n'en a plus qu'un de 4 places, hors budget également. Mais elle nous dit d'aller voir à celui dont on vient. Sur internet, ils ont encore plusieurs bungalows disponibles, à des prix raisonnables. Curieux. On réserve donc sur internet et on y retourne. Le gars nous reconnait, bredouille que c'est trop bizarre, qu'il était pourtant sûr de n'avoir plus de place, et nous installe dans le bungalow le plus proche du bar.

Petite douche et on ressort pour trouver à dîner. Pas beaucoup de choix, on est un peu loin de tout par ici. On trouve néanmoins un petit boui-boui où on mange de bon cœur des nouilles frites. Notre déjeuner est loin déjà ! Heureusement, ils font des plats versions XL pour Arnaud.

Puis, nous rentrons à notre guesthouse. Nous nous installons sur la terrasse très sympa au bord de l'eau. Nous observons un groupe de jeunes touristes en compagnie de jeunes cambodgiennes bien courtement vêtues, qui vont s'isoler sur une terrasse voisine... Curieux...

Ensuite, on remarque un étrange manège et on comprend vite que cet endroit est le siège de plusieurs activités illicites. Chouette ! Des cambodgiens arrivent et commencent à boire. Très vite, les femmes deviennent hystériques et les hommes passent de l'autre côté du bar pour servir plus d'alcool et monter le son de la sono. Le gars à l'accueil soupire et redescend le son plusieurs fois. Puis, il hausse les épaules et abdique. L'heure tourne et on se demande si on va réussir à dormir.

On rentre dans notre bungalow et on se couche. On a du mal à s'endormir et on est réveillés plusieurs fois par les cris stridents des femmes, les dialogues à voix très haute des hommes devant notre porte, les vas-et-vients aux toilettes juste le long de notre bungalow et les moteurs des motos...