Réveil à 7h30 ce matin, pour notre première journée complète de travail au verger. Nous prenons notre petit-déjeuner dans la salle à manger puis Camille va promener le chien.

Ishibashi-san part en voiture avec Ito-san, son épouse, Michelle et Lawrence pour commencer un chantier plus tôt. Un peu avant 9h, nous nous rendons en vélo avec Tatjana et Dominik à la réception de la cueillette de pêches.

Comme c'est le week-end, le verger accueille des centaines de clients qui viennent cueillir des fruits dans les arbres et les manger directement.

Notre première mission est d'aider les autres volontaires à poser des grilles métalliques sur le drain qui longe la route. 

Nous les sortons du box dans lesquelles elles sont rangées, les emmenons à l'aide de brouettes le long de la route et les plaçons dans l'ordre (elles sont numérotées, rigueur japonaise oblige).

Nous les mettons ensuite en place sur le drain, parfois à coups de masse, puis installons des chaînes pour les attacher les unes aux autres pour qu'elles ne puissent pas être subtilisées. Bientôt, c'est l'heure de la pause thé. Nous nous déplaçons alors vers au verger de vigne. Là, un des employés nous enseigne la façon de tailler rapidement les grappes.

Il existe une autre technique plus douce mais plus lente que nous n'utiliserons pas aujourd'hui car il y a urgence. Il s'agit pour nous de retirer à l'aide de ciseaux tous les grains qui se trouvent au centre de chaque grappe.

Ensuite, il faut donner de la place aux grains du sommet et du bas de la grappe en retirant les petits grains, les difformes, les laids, ceux qui sont entremêlés et ceux qui poussent à l'intérieur de la grappe.

Nous nous exerçons ainsi à la taille jusqu'à midi, en compagnie de deux employés du verger. Puis, nous nous arrêtons pour déjeuner. Nous retournons au stand de la réception pour la cueillette des pêches.

Nous y rencontrons Cham, une jeune femme de 35 ans, qui arrive de Hong-Kong pour 6 semaines de volontariat. 

Kazu-san n'a pas le temps de nous faire à manger aujourd'hui, mais il nous a acheté des spécialités japonaises que nous nous faisons un plaisir de goûter.

La plupart sont des onigiri. Il s'agit de l'équivalent des sandwichs pour les japonais : des boulettes de riz fourrées ou mélangées à différents autres mets, souvent enveloppées d'une algue.

Nous en goûtons à différents goûts : thon/mayonnaise, crevette/mayonnaise, saumon, algue, algue/wazabi, poulet, haricot rouge... La majorité est de forme triangulaire et certains ressemblent à de petites galettes.

Arnaud essaye également un cylindre de riz fourré au nattō, une mixture obtenue à base de graines de soja fermentées. C'est assez spécial mais il aime bien.

Une heure plus tard, nous repartons pour trois heures de taille pendant que les employés installent des pochettes en papier autour des grappes que nous avons taillées.

Plusieurs arrivent en renfort, nous savons que ce chantier doit être terminé ce soir. Nous arrêtons à 16h et nous en sommes ravis car cette position où l'on regarde en l'air avec les mains qui travaillent au-dessus de la tête est pénible et nous avons tous mal partout.

Nous n'avons pas terminé la parcelle mais nous rentrons néanmoins au dortoir sous une pluie fine. Camille va promener le chien avec Cham et en profite pour discuter avec cette gardienne de dortoir.

Puis, nous nous douchons et nous reposons un moment. Rapidement, vient l'heure de préparer le dîner. Ce soir, c'est barbecue ! Nous en sommes ravis, d'autant que cela nous permet de ne pas dîner à 16h mais plutôt à 19h. 

Nous allumons le feu devant la maison, sous une ancienne serre transformée en salle à manger d'été. Michelle émince chous, oignons et ciboulette. 

Puis, deux employés du verger arrivent (ils viennent de terminer la parcelle de vignes où nous avons travaillé aujourd'hui) et prennent la cuisson en main. On voit les professionnels ! 

Ils font d'abord cuire les yakitori (brochettes), le maïs et les saucisses, puis font revenir les légumes (oignons, soja, champignons, chou) dans un grand plat, façon wok, avant d'y ajouter des nouilles et nous dégustons bientôt de délicieuses nouilles sautées.

Ils refont une tournée de nouilles, avec de la viande cette fois-ci, puis des légumes seulement. C'est délicieux ! Ishibashi-san fait également cuire du maïs à la vapeur avec un peu de sel, qui est exquis.

Lorsque nous avons terminé (ou presque) cette orgie de nourriture, nous débarrassons la table et Arnaud fait la vaisselle.

Nous passons la fin de la soirée à discuter avec Tatjana et Dominik et allons au lit fort tard. Cela fait longtemps que nous n'avons pas passé une aussi bonne soirée !