Ce matin, on se lève vers 9h. Nous découvrons Clément qui joue devant le poêle avec les vieux Legos des enfants de Carolyn. Nous ne l'avons pas entendu... Nous félicitons de dormir avec des boules quies.

Nous profitons du soleil radieux qui illumine toute la vallée en prenant le petit-déjeuner. Puis, nous partons faire un tour de la ferme à pied. Cette fois-ci, nous allons explorer les limites ouest du territoire de l'exploitation. Nous allons jeter un œil en passant à des champignons que Carolyn nous a indiqués dans le paddock 9.

Nous ne les touchons pas car ils nous sont inconnus. De toutes façons, nous n'avons pas très envie de manger des champignons ayant été aspergés aux fertilisants et au round up.

Nous repassons dans les parcelles où nous avons travaillé au cours de ce mois à la ferme et voyons comment elles ont évolué. Nous cherchons également un casque de tronçonneuse porté disparu depuis quelques semaines, sans succès.

Nous nous sentons bien ici, nous nous y projetons l'un comme l'autre et nous amusons à lister dans l'ordre ce que chacun de nous ferait pour entretenir ce territoire si Carolyn nous proposait de travailler pour elle sur le long terme.

Nous sommes un peu frustrés de voir l'ampleur du travail qui reste à fournir et de constater à quel point notre contribution sur le mois passé est dérisoire en comparaison.

Nous rentrons à la ferme en fin de matinée. Nous nous détendons un moment puis nous déjeunons. Arnaud se cuisine des croque-madames et Camille finit des restes.

Ensuite, nous empruntons le pick-up pour aller profiter du bord de mer. Nous ne promenons sur la plage d'Ohiwa. La balade est superbe, avec les montagnes en arrière plan.

Il fait toujours aussi beau, même si un vent fort bat la côte et nous oblige à nous couvrir. Arnaud s'arrête pour observer des pêcheurs qui utilisent une curieuse technique. 

Ils partent en mer en canoë, y déposent au large un long filin garni de très nombreux hameçons et reviennent en fixer une extrémité à un treuil qui se trouve sur la plage.

Le treuil ramène ensuite le filin à vitesse constante. C'est drôle car Pierre nous parlait justement de cette technique hier soir ! Sur les dizaines d'hameçons qui remonte le long de la ligne, seuls deux gros poissons sont ramenés sur la plage par la famille qui pratique ce mode de pêche devant nous.

Nous continuons notre balade, qui finit par quitter le littoral pour grimper doucement sur les collines toutes proches. Nous traversons de très bucoliques pâtures d'un vert tendre, abritant de beaux grands arbres champêtres et des moutons râblés.

Puis, nous entrons dans une zone couverte par des arbres courts et des fougères arborescentes. Il s'agit d'un parc régional et la plupart des arbres et arbustes a été dotée d'une petite plaquette en annonçant le nom et les principales caractéristiques.

Cet endroit nous plaît beaucoup. Nous y entendons et voyons des Tuis ! Nous finissons par atteindre le sommet de ce petit mont et nous découvrons un superbe point de vue sur la mer et le littoral, ainsi que sur la campagne environnante.

Nous restons un moment au sommet, puis nous redescendons par un autre chemin. Nous passons par un petit camping et rejoignons le pick-up.

Là, nous repartons en direction du sommet, par un troisième chemin. Nous y avons rendez-vous avec Pierre, Béa et Clément pour admirer le coucher de soleil.

Nous arrivons alors que le soleil est déjà bien bas et le ciel teinté de bien belles couleurs. Nous assistons au joli spectacle du crépuscule sur la mer.

Pierre et Béa arrivent alors que le spectacle est fini, c'est bien dommage ! Mais ce n'est pas terminé : ce lieu est connu pour abriter une colonie de vers luisants.

Nous redescendons ensemble de notre colline pour rejoindre une petite cascade qui s'écoule dans le fond d'un vallon. Nous y attendons l'obscurité.

Et là, c'est magique. Les vers luisants s'allument progressivement, jusqu'à recouvrir entièrement la paroi par endroit. Nous avons l'impression de regarder les étoiles.

Nous sommes ravis de ce spectacle ! Nous restons une bonne heure à cet endroit, émerveillés par les beautés de la nature. Puis, nous rebroussons chemin à la lueur de nos lampes et regagnons le parking, puis la maison.

Nous y arrivons à temps pour l'apéro. Ce soir, la maison est pleine à craquer : les trois chambres en Airbnb sont occupées si bien que nous sommes 13 personnes à cohabiter à la ferme.

Trois jeunes allemandes, qui dorment dans la grande chambre du fond, dînent en premier puis disparaissent dans leur chambre. 

Ensuite, Erin nous prépare de quoi remplir des pains pita. Béa cuisine des pâtes pour sa petite famille. Comme hier soir, nous dînons tous les sept autour de la table. 

Le couple qui occupe la chambre près de l'entrée ne fait qu'une apparition timide pour prendre deux assiettes et retourne aussitôt dans sa chambre.

Pierre et Béa vont coucher Clément, puis nous passons la soirée tous les quatre à discuter et à rigoler de nos aventures de voyage.

À minuit, nous nous rendons compte que nous faisons beaucoup de bruit et que les autres hôtes (et la famille) dorment (ou essayent de dormir).

De toutes façons, demain, on bosse donc... Nous allons tous nous coucher.