Pas de réveil ce matin pour notre second jour de repos. Nous émergeons doucement à 8h et trainons une heure au lit.

Nous allons prendre notre petit-déjeuner tout en observant les allers et venues d'un petit avion qui asperge les prairies du voisin d'engrais.

À la longue, le bruit du moteur agace. À 10h30, nous quittons la ferme en direction des gorges de Waioeka. Nous déposons Emma à la plage de Ōhiwa.

Nous continuons notre route sur une quarantaine de kilomètres avant d'arriver au parking d'où part le sentier où nous voulons randonner. 

Nous passons sur le beau pont de Tauranga, datant des années 1920 et restauré à la fin des années 1990. Il était l'unique moyen de relier les fermiers exploitant ces terres fort abruptes au reste du monde.

Puis, nous marchons sous un beau soleil dans les gorges, qui ont plus l'allure d'une vallée encaissée que des gorges que nous connaissons.

Au bout de moins d'une heure de marche sur un chemin parfois détrempé, parfois devenu le nouveau lit du cours d'eau, nous devons traverser un bras secondaire de la rivière Waioeka.

Il a bien plu dernièrement et le niveau de la rivière doit être plus haut que d'habitude, si bien qu'il nous semble difficile, voire impossible, de traverser sans enlever nos chaussures.

Nous savons que nous devrons ensuite traverser un autre bras de la rivière, plus important encore, et nous craignons fort de ne pas y arriver.

Nous faisons donc demi-tour à cet endroit, nous sommes approximativement à la moitié de notre boucle. Nous rentrerons donc sur la même berge de la rivière au lieu de passer sur le versant opposé.

La pluie se met à tomber et ne s'arrête pas jusqu'à notre arrivée au pick-up. Au début, nous nous hâtons un peu. Ensuite, nous sommes trempés et cela n'a plus d'importance.

C'est donc fort humides que nous reprenons la route pour aller visiter le domaine de Hukutaia qui s'étend sur 4,5 ha. 

Le clou du spectacle est un arbre sacré des Maoris approximativement âgé de 2000 ans. Il est majestueux et en très bonne santé, nous sommes impressionnés ! L'ambiance est très calme et agréable, l'endroit est sacré et c'est perceptible. 

Nous sommes accompagnés dans notre balade d'une vingtaine de minutes par le chant des oiseaux, et notamment celui du Tui, volatile local doté de deux jolies plumes blanches sur le plastron.

Son chant est très varié, un peu comme celui du rossignol, avec des sons parfois très métalliques, qui rappellent incontestablement R2D2.

Nous avons de la chance : il ne pleut plus, même s'il fait gris. Nous reprenons le chemin de la ferme où nous retrouvons Emma. Nous filons à la douche pour ne pas attraper froid car nous sommes encore mouillés.

Nous lançons une lessive et faisons un nettoyage rapide de la maison avant le retour de Carolyn. Scott rentre du travail et se met à jouer à la console sur la télé grand écran du salon.

Nous regardons un peu car son jeu éveille notre curiosité : il s'agit d'une simulation très réaliste de la gestion d'une exploitation agricole, de la planification des activités à la vente des produits en gardant un œil sur les cours de la bourse, en passant par la conduite des engins et le management des employés.

Puis, nous nous mettons à la cuisine. Ce soir, au menu, quiche au vert de bettes, patates douces, salade verte et compote.

Le dîner est délicieux et la soirée relativement courte. Cette journée de repos nous a bien fatigués si bien que nous sommes tous couchés tôt !