Ce matin, au réveil, nous entendons le bruit de la pluie. C'est une bonne nouvelle pour la nature, la Nouvelle Zélande a eu un été et un automne secs.

Nous prenons le petit-déjeuner en hésitant sur la tâche que nous allons effectuer en cette matinée au climat incertain. 

Carolyn nous a indiqué un travail à faire sur une clôture, un bricolage dans le garage et du bois de chauffage à recouper.

Le temps varie entre fortes averses et grisaille humide. D'après la météo, le climat des jours prochains ne sera pas meilleure.

Nous décidons donc d'aller travailler dehors pour garder le travail d'intérieur pour des jours plus tempétueux. Nous empruntons des vestes de pluie à Carolyn.

Elle est très surprise de nous voir heureux d'aller prendre l'eau et nous répète que nous pouvons rester au sec. Nous grimpons néanmoins sur la Mule dans le coffre de laquelle nous avons préparé les outils nécessaires.

Et nous voilà partis dans la tourmente. Nous travaillons 3 heures sous les averses répétitives. Nous ôtons les cavaliers qui fixent les trois fils barbelés constituant une clôture, enroulons ces trois fils sur eux-mêmes pour les retirer et enlevons les petits piquets pour ne laisser que les poteaux.

Après avoir empilé tous nos déchets dans la benne de la Mule, nous décidons de rentrer à la ferme. Nous pourrions rester encore deux heures à fixer les insulateurs sur les poteaux et à déterrer les fils de fer les plus bas de la clôture.

Mais nous sommes intégralement trempés, des sous-vêtements aux chaussettes car l'eau a imbibé nos côtes et rempli nos bottes, et Arnaud commence à avoir froid.

Nous sommes bientôt de retour à la maison. Tandis qu'Arnaud prend une douche, Camille vide la Mule de son chargement et range les outils. Puis, après avoir enfilé des vêtements secs, nous déjeunons des restes des ingrédients achetés pour les pizzas et de légumes crus.

Carolyn est partie faire des courses et Erin a également disparu. Nous mangeons donc au calme. Carolyn rentre alors que nous nous reposons un peu.

Elle déjeune rapidement puis montre à Arnaud le travail qu'elle souhaite que nous fassions dans le garage tandis que Camille va chercher au bout du chemin qui mène à la ferme de jeunes arbres hautes tiges que la Poste a livré, sans toutefois les amener jusqu'à la maison.

Puis, nous menons ensemble le petit projet du garage : utiliser des chutes de contreplaqué du chantier de la maison de Jonathan pour boucher les trous sous le toit du garage, par lesquels entrent les oiseaux et dans lesquels ils nichent.

Nous grimpons sur l'échelle très peu sécurisante de Carolyn, prenons les mesures, découpons les morceaux à la taille désirée, y enfonçons trois pointes et re-grimpons à l'échelle pour les fixer sous le toit.

Nous avons à cœur de terminer ce chantier si bien que nous n'arrêtons que vers 16h30 notre journée laborale.

Nous nous reposons ensuite, puis prenons l'apéro en discutant avec Carolyn. Cette femme est décidément très intéressante et atypique. Elle ne cesse de nous déconcerter.

Ensuite, elle se met à cuisiner et nous nous régalons bientôt avec du bœuf moelleux accompagné de pommes de terre et patates douces au four et de petits pois.

Nous passons une soirée tranquille avec la petite famille.