Nous avons encore passé une bien bonne nuit chez Ricardo. Ce dernier a eu l'extrême gentillesse de donner un remède à base de plantes à Camille hier soir et celui-ci fait des miracles. 

Après un délicieux petit-déjeuner, nous nous apprêtons à quitter l'endroit. Au moment de partir, nous nous rendons compte que notre pneu avant est à plat.

Nous sommes vraiment surpris et désappointés car nous avons conduit particulièrement prudemment depuis 4 jours. Ricardo nous indique un petit garage situé à quelques dizaines de mètres. 

Nous nous y rendons et demandons directement à changer la chambre à air. Nous ne voulons pas retenter l'expérience de la rustine qui ne tient pas. 

Les mécaniciens rient de nous car, ici, lorsque la roue avant est à plat, on se contente de la regonfler entre deux voyages.

Pendant qu'Arnaud patiente au garage, Camille va retirer de l'argent. Puis, une fois la réparation terminée, ce qui est rapide, nous allons faire le plein et prenons enfin la route.

Nous conduisons sans nous arrêter quasiment jusqu'à notre destination. Nous nous arrêtons une quinzaine de kilomètres avant pour déjeuner dans une petite échoppe au bord de la route. 

Les jeunes filles qui tiennent le stand ne parlent pas anglais et sont toutes gênées de nous recevoir. 

Nous arrivons cependant à nous faire comprendre et avalons un bakso (des boulettes de viande dans une soupe de nouilles). Ce n'est pas excellent, ni très consistant, mais nous n'avons pas vraiment le choix car l'offre est limitée le long de cette route.

Avant de quitter le warung, nous achetons 5 petits gâteaux maison. Puis, nous reprenons notre monture pour parcourir les 16 derniers kilomètres avant d'arriver chez Liz et Lars. 

Nous sommes très précautionneux à l'abord de leur chemin caillouteux et nous descendons tous deux du scooter pour franchir les 100 derniers mètres. 

À notre arrivée, nous trouvons Liz en compagnie d'un jeune étudiant suisse de l'Université de Berne. Nous discutons un moment puis Lars arrive. 

Ils s'apprêtent à déjeuner et nous les laissons en paix. Nous déposons nos affaires dans notre petit bungalow rouge et Camille se précipite dans le hamac pour s'y détendre. 

Arnaud va prendre une douche et faire un peu de lessive. Liz nous apporte un café qu'elle dépose sous notre arbre. 

Un peu plus tard, trois jeunes filles de l'Université de Berne arrivent et s'installent avec les autres dans la petite maison principale. 

Arnaud rejoint Camille dans le hamac, nous y dégustons notre café et nous restons un bon moment sous notre arbre puis nous décidons de les rejoindre. Lars est parti faire une sieste et ces étudiantes en sociologie discutent avec Liz pour essayer de comprendre l'impact du tourisme sur les traditions indonésiennes. 

Nous les écoutons un moment puis Lars arrive et indique qu'il va partir chercher du tofu dans un village des environs. Camille lui propose de l'accompagner et ils partent bientôt en scooter.

Le jeune étudiant se joint à eux pour rejoindre la route principale, le long de laquelle il espère attraper un bémo, ces taxi collectifs qui mettent la musique à fond, pour rejoindre Labuan Bajo.

Lars et Camille ont à peine le temps de lui dire au revoir que l'un d'eux arrive et le voilà parti. Arnaud, pendant ce temps, retourne à sa sieste dans le hamac.

Lars et Camille s'arrêtent tout d'abord chez une famille qui dispose d'un broyeur pour moudre le café. Ils y déposent un sac de grains de la production qu'ils ont préalablement torréfiés et reprennent la route pendant que la famille s'en occupe.

Ils se rendent ensuite dans une fabrique de tofu. C'est drôle de voir tous ces sceaux remplis de cubes blancs trempant dans l'eau. 

Ils en achètent deux kilos et repartent en sens inverse. De retour chez la famille qui moud le café, ils apprennent que les grains de cacao que Liz a mélangés à ceux de café ne sont pas assez secs et que cela se coince dans le broyeur.

Ils se mettent donc à trier les grains. C'est assez long mais c'est un bon moment. 

Ensuite, la mère de la famille recommence à moudre le café tandis que la grand-mère réduit les grains de cacao en poudre avec un pilon. Lars et Camille essayent aussi. 

Ce n'est pas évident, contrairement à ce que l'on pourrait penser en voyant grand-mère le faire avec aisance.

C'est vraiment un travail d'équipe : l'une des filles tamise la poudre de cacao et reverse dans le mortier le broyat trop épais. L'un des garçons tient différents contenants pour aider les uns et les autres.

Au bout d'un moment, tout est terminé et Lars et Camille repartent en direction de la maison. À leur retour, ils y retrouvent Arnaud qui sort de sa sieste et Liz et les étudiantes qui discutent sous un arbre.

Nous nous regroupons tous et discutons à l'ombre de ce bienveillant feuillage. Puis, les jeunes filles nous quittent pour rejoindre le village où elles habitent.

Liz se met à la cuisine et Camille va à la douche. Nous discutons ensuite un moment avec ce gentil couple avant de dîner. Liz nous a gâté !

Au menu : tahu grillé avec une sauce à la cacahuète et au miel, légumes du jardin émincés et cuits ensemble à l'eau et riz noir. C'est délicieux et très copieux. Tant mieux car Arnaud mourrait de faim !

Liz et Lars nous quittent assez tôt car ils étaient de sortie hier soir et ont peu dormi. Nous retournons dans le hamac d'où nous observons les étoiles, puis nous allons dormir à notre tour.