Ce matin, nous démarrons par un chantier d'arrachage de clôture. Carolyn nous dépose avec Bailey sur le haut d'une colline assez loin de la ferme.

Nous devons retirer la moitié d'une clôture d'environ 200m de long, composée de trois fils barbelés et de quatre fils de fer, fixés sur des piquets et des poteaux en bois.

Nous devons laisser sur place les poteaux en bon état et faire des piles avec tout le reste pour les ramener à la ferme ensuite. 

Après nous avoir laissé ces consignes, Carolyn rentre à la ferme car elle doit encadrer le travail du conducteur de la grosse pelle et de Ken, s'assurer que ses hôtes vont bien, aller chercher des plaques de contreplaqué en ville et assister à une réunion avec Jonathan et Fontera, l'entreprise qui lui achète son lait.

Elle nous dit qu'elle passera nous chercher lorsque Trevor et Allister auront terminé la seconde chambre pour que nous puissions la lasurer.

Nous nous mettons au travail. C'est assez fastidieux, la clôture est souvent effondrée, enfouie sous les herbes et parfois enterrée.

De plus, on ne peut pas si facilement tirer fort sur des barbelés pour les dégager... Et la pente très forte ne nous facilite pas la vie.

Mais, comme d'habitude, nous nous en sortons. Nous trouvons le moyen de faire le plus efficace et chacun prend son rythme.

Nous avons terminé de démonter la partie de clôture indiquée par Carolyn vers 11h30. Nous ramenons toutes nos piles de fils coupés et de piquets au sommet de la colline, où la Mule peut accéder, tout en tendant l'oreille au bruit du moteur.

Mais rien ne vient. Nous prenons une petite pause au sommet de notre colline puis nous décidons de rentrer à pied. Nous prenons les outils et le chemin de la maison.

Lorsque nous arrivons chez Jonathan, nous trouvons Trevor en train de faire les dernières retouches sur les portes. Il lui manque trois plinthes pour terminer l'encadrement des fenêtres mais nous pouvons attaquer la lasure.

Nous rangeons les outils de notre premier chantier, préparons ceux pour le second et nous changeons.

Nous passons un coup d'aspirateur de chantier dans la pièce et protégeons la moquette avec des vieux draps.

Carolyn arrive alors, tout juste sortie de sa réunion avec Fontera. Elle s'étonne de nous trouver là et s'excuse de ne pas être venue nous chercher.

Puis, elle nous suggère de déjeuner avant de commencer à lasurer. Riche idée, sachant qu'il est midi et que nous avons mis deux heures et demie à passer la première couche de lasure dans la première chambre.

Celle-ci est plus petite mais il nous faut passer une couche de lasure dans un placard et sur les étagères, si bien que nous ne sommes pas certains d'y passer moins de temps.

Nous prenons donc notre pause. Déjeuner de délicieuse soupe à la citrouille pour Camille et de sandwichs et salade de choux pour Arnaud.

Ensuite, nous attaquons la lasure. La petite fille de Jonathan grimpe sur le mur pour pouvoir nous regarder et nous parler à travers la fenêtre entrouverte.

C'est là que nous comprenons l'intérêt de doter les portes d'une poignée située à 1m50 de haut, ce qui nous a d'abord paru curieux.

Ainsi la curieuse est tenue à distance par la porte fermée, ce qui lui évitera de mettre les doigts dans la lasure, ce qu'elle a fait hier dans la peinture blanche.

Nous avons bientôt terminé cette pièce, Arnaud au rouleau pour les grandes surfaces, Camille au pinceau pour les joints, coins, plinthes, baguettes et encadrements de porte et fenêtres.

Nous terminons notre journée de travail contents de nous. Une douche plus tard, nous nous installons comme de coutume dans le salon.

Erin vient de recevoir une réponse positive pour un contrat de 6 mois à l'hôpital de Wellington. Camille en profite pour lui poser des questions sur le job, ses études et ses projets. Elles passent la fin d'après-midi à discuter.

Puis, Erin s'attaque au dîner, des pâtes à la viande hachée avec plein de légumes. Le repas est prêt à 19h, avec une rigueur qui ne cesse de nous surprendre chaque jour.

Nous dînons tous les quatre et ne voyons pas Scott de la soirée. Cet enfant découche de plus en plus souvent...

Nous passons la soirée sur nos devoirs de vacances et allons nous coucher crevés mais contents de cette journée mi-dehors, mi-dedans ! Nous dormirons bien...