Aujourd'hui, comme hier, le givre recouvre le sol lorsque nous ouvrons l'oeil et un brouillard épais masque la vue depuis les baies vitrées du salon.

Notre journée sera le contraire de celle d'hier. En discutant avec Ken, Carolyn a changé d'avis concernant la moitié de clôture que nous avons laissée debout hier.

Elle souhaite la retirer également, afin que Ken installe tout le long une clôture électrique. Nous devrons donc retourner terminer le démontage.

Mais d'abord, nous commençons par appliquer la seconde couche de lasure dans la chambre que nous avons faite hier. Le placard en moins, nous y passons très peu de temps.

Trevor, qui commence à travailler à 8h, a fixé les trois baguettes manquantes autour des fenêtres, si bien que la pièce est bientôt terminée.

Alors que nous terminons la seconde couche, l'électricien arrive. Il installe deux gros spots au plafond de la première chambre et attend que notre lasure sèche avant d'en installer un dans celle que nous venons de terminer.

Nous rembalons notre matériel, lavons pinceau et rouleau et enfilons la côte pour filer à la clôture avec le pick-up. 

La partie qui reste à démonter est plus facile car moins effondrée mais plus dure car la pente est vraiment forte et le terrain rendu accidenté par le piétinement des vaches, d'autant que l'herbe couchée empêche de savoir où l'on met les pieds.

Nous garons le pick-up dans la plaine, au pied de la colline, et l'escaladons pour commencer par l'extrémité la plus haute de la clôture, où nous nous sommes arrêtés hier.

Nous luttons contre la ronce et l'épine vinette et avons parfois bien du mal à retrouver les fils de fer du bas de la clôture qui ont disparu dans le sol.

Vers 11h30, nous arrêtons le chantier. Morceaux de fils de fer et barbelés et piquets sont regroupés en deux tas et nous rentrons à la ferme.

Arnaud saute sur son smartphone et parvient enfin, après moultes péripéties, à acheter nos billets d'avion pour l'Indonésie. C'est une bonne chose de faite car la hausse perpétuelle des prix commençait vraiment à le faire tourner en bourrique.

Nous déjeunons ensuite au soleil devant la baie vitrée. Le brouillard s'est levé rapidement ce matin et il fait bon maintenant ! 

Erin s'est préparé une salade de pâtes au pesto avec courgettes et épinards et elle nous invite à en profiter. Nous nous en régalons !

Puis, tartines de houmous, fruits et café terminent le repas. Nous repartons finir notre chantier vers 13h.

C'est majoritairement Arnaud qui achève de démonter la clôture tandis que Camille fait des allers-retours dans la pente pour descendre les poteaux jusqu'au pick-up et les empiler dans la benne.

Une heure et demie plus tard, nous avons terminé. Arnaud a confectionné des ballots avec les fils de fer et barbelés, qu'il a noué avec un fil. Cela permet de les déplacer plus facilement, sans en perdre la moitié en route.

Nous rentrons à la ferme avec notre chargement de bois pourri et de fer rouillé. Carolyn est ravie de notre travail, comme chaque jour ! Nous prenons la Mule pour grimper sur la colline et récupérer nos tas d'hier.

Pendant qu'Arnaud les empile dans la remorque, Camille s'attaque à l'arrachage d'un énorme pied de raisin d'Amérique.

Nous terminons à peu près en même temps. Nous abandonnons là le tas de raisin, que Carolyn brûlera quand il sera sec, et nous rentrons à la ferme.

Une fois la Mule garée sous l'abri, nous faisons un passage rapide chez Jonathan pour voir comment avancent Trevor et Allister. Ils sont en train de remballer.

L'électricien a bien travaillé, la seconde chambre est désormais munie d'un spot. Nous rentrons nous reposer à la maison.

Carolyn nous rejoint à la nuit tombée et s'assoit près de nous avec un verre de vin. Nous avons une discussion très intime avec cette femme à l'histoire compliquée, qui n'a pas de tabou.

Erin rentre bientôt d'Opotiki et se met à préparer le dîné : une fricassee de sirloin aux légumes. Nous dînons tous les deux alors que mère et fille mangent devant la télé. Nous passons une soirée tranquille et nous couchons tard.