Aujourd'hui, nous commençons enfin à visiter Kuala Lumpur. Nous nous levons plus tôt qu'hier, nous prenons un petit déjeuner dans notre chambre avec du pain de mie et une sorte de confiture de noix de coco. 

Puis, nous partons en direction des tours Petronas, le symbole de la ville de Kuala Lumpur. Elles mesurent 452 mètres de haut et font la fierté des Malais. 

Nous nous rendons en marchant dans le quartier des tours et nous promenons dans le parc se trouvant à leurs pieds. Nous nous sentons écrasés par tant de hauteur.

La créativité des architectes est renversante. Il rivalisent d'audace pour faire sortir de terre des tours au design de plus en plus sophistiqué, de plus en plus hautes et de plus en plus étincelantes.

Après cette promenade sous un soleil de plomb, nous rentrons à l'appartement pour libérer notre chambre. Nous avons de la chance, notre stratégie de sèche-cheveux et le soleil de ce matin ont presque réussi à faire sécher toutes nos affaires.

Nous refaisons donc nos sacs et les déposons dans le hall de notre hôtel, qui les gardera jusqu'à ce soir. Puis, nous repartons explorer la ville. Nous passons au Sud de Chinatown et nous arrêtons déjeuner dans un stand de rue, une soupe de nouilles, aux anchois et piquante pour Camille et au porc et sans piments pour Arnaud.

Nous continuons notre route jusqu'à la mosquée nationale. Malheureusement, nous arrivons pendant le créneau d'une prière et la mosquée n'ouvre pas aux non-musulmans avant une heure.

Nous en profitons pour aller voir de plus près l'ancienne gare ferroviaire de Kuala Lumpur. L'architecture de ce bâtiment nous plaît beaucoup mais il aurait bien besoin d'être un peu entretenu.

Lorsque nous avons fini de faire le tour de la gare, il n'est pas encore l'heure d'ouverture de la mosquée. Nous nous asseyons donc sur un muret à l'ombre d'un arbre et nous reposons un moment.

Puis, nous retournons à la mosquée. Une petite file d'attente s'est formée devant la porte. Nous devons enfiler une sorte de grand peignoir violet qui descend jusqu'aux pieds, avec une capuche.

En effet, pour la visite, les femmes doivent avoir la tête couverte et les hommes ne doivent pas montrer leurs jambes. La visite de la mosquée est très intéressante. Ce bâtiment assez moderne peut accueillir 15000 pratiquants durant la prière. C'est un bâtiment lumineux et très esthétique, avec des pièces d'eau et des vitraux.

Lorsque nous avons fini la visite, nous rentrons à l'hôtel. Sur le chemin, nous nous arrêtons au temple hindou de , très coloré, comme de coutume, avec une multitude de statues et des peintures de dieux et de déesses.

Puis, nous nous passons par hasard devant un temple d'un tout autre style. Nous décidons d'y entrer. Il s'agit du temple Guan Di, dans lequel nous pouvons voir des représentations de divinités qui nous sont inconnues. 

Nous demandons à plusieurs personnes de quelle religion il s'agit. Nous n'obtenons pas de réponse claire. Après recherche ultérieure, il s'avère que nous avons visité notre premier temple taoïste.

L'orage menace et le temple ferme. Il est temps pour nous de regagner nos pénates. Nous nous hâtons mais nous passons devant une boutique qui ne vend que du durian, sous toutes ses formes.

Cela fait bientôt 5 mois que nous voulons en goûter et nous n'en avons jamais vu d'aussi bon marché qu'en Malaisie. Nous nous arrêtons donc et achetons une petite barquette sous vide. 

Du durian du Kampong (= village). La vendeuse nous l'amène sur une assiette et nous nous installons dans la petite boutique. Arnaud préfère s'abstenir de goûter : nous avons mangé de la glace au durian à Serukam farm et il n'a pas aimé, l'odeur le rebute vraiment et il a peur de ne pas le digérer et d'être mal dans l'avion.

Camille mange donc à elle seule les 8 morceaux de l'assiette. Après avoir mangé le premier, elle se dit qu'elle n'arrivera jamais à tous les consommer. 

L'odeur est vraiment fétide (et encore, celui-ci a été mis sous vide et placé au réfrigérateur, ce qui atténue fortement l'odeur) et la texture est très particulière.

Néanmoins, plus elle en mange et plus elle apprécie ce fruit si prisé par les chinois. Ce petit goûter terminé, nous avons repris notre chemin en allongeant vraiment le pas car l'orage se rapproche.

Nous parvenons à rentrer à l'hôtel juste avant que la pluie tombe, comme de coutume. Nous traversons un quartier dont les murs ont été peints. 

Nous apprécions beaucoup la gaité que cela donne au quartier. Certaines peintures sont très poétiques. À notre retour à l'hôtel, nous avons mené une opération de sauvetage de chaussettes que Camille avait mises à sécher sur un fil au quatrième étage de l'hôtel et qui, le vent s'étant levé, ont chuté.

La première est sur le sol dans la rue en contrebas, facile. La seconde est moins facile à trouver et encore moins à attraper : elle est tombée sur la corniche du 3ème étage.

Arnaud se contorsionne par la fenêtre la plus proche, qui ne s'ouvre que d'une vingtaine de degrés, pour pousser la maudite chaussette avec une tige de bambou jusqu'à la faire tomber dans la rue.

Quelques minutes après cette opération de sauvetage brillamment menée, des trombes d'eau dégringolent du ciel et un orage parmi les plus violents de notre vie se déchaîne juste au dessus de nous.

Nous passons donc l'heure qu'il nous reste avant le départ sur la terrasse couverte de notre hôtel à regarder le ciel nous tomber sur la tête. Nous grignotons les restes de notre petit-déjeuner car nous ne pouvons rien emporter en Nouvelle-Zélande, biosécurité oblige.

Puis, nous avons encore une fois de la chance car l'intensité de la pluie diminue et, quand nous partons, ce n'est plus qu'une fine ondée.

Nous faisons un petit arrêt chez l'indien pour lui prendre un dîner à emporter, puis nous nous rendons à une gare où nous prenons le monorail, un train fixé sur un rail aérien. 

Le trajet à son bord ressemble furieusement à un tour de grand huit à la fête forraine. C'est un peu flippant quand le wagon se penche trop d'un côté ou de l'autre mais, globalement, c'est plutôt marrant et la vue est très belle.

Nous descendons au terminus pour sauter dans un bus à destination de l'aéroport. Une heure de route plus tard, dans un bus tout confort, nous arrivons au Kuala Lumpur International Airport.

Nous nous posons sur les sièges de la station de bus pour déguster notre dîner. Ensuite, nous montons dans l'aéroport et y attendons quelques heures le départ de notre avion.

Nous décollons à l'heure prévue et... nous recevons notre sixième repas de la journée ! Nous espérons que le vol sera calme et passera rapidement...

Au revoir Malaisie, à dans deux mois !