Pour notre dernier jour de cette boucle en moto, nous prenons davantage notre temps ce matin pour nous lever en douceur et petit-déjeuner alors qu'un magnifique soleil resplendit déjà. Puis, nous quittons Nahin pour nous rendre à un splendide point de vue sur les pics calcaires.

S'en suit un long trajet de retour vers Thakhek, sur une route en bon état mais avec de moins beaux paysages. Nous nous arrêtons pour nous baigner en milieu de journée au lac de Kong Leng. Et là, surprise ! Nous qui pensions être tous seuls comme pour nos précédentes baignades, nous ne sommes pas déçus ! Aujourd'hui, c'est dimanche et ce lac se révèle être un lieu très prisé des laotiens. Nous arrivons donc sur un site très joli... et bondé de monde. Il y a même deux bus, qui repartent cependant rapidement.

La plupart des gens font là leur picnic dominical, en famille ou entre amis. Nous sommes les seuls touristes. On nous invite à déjeuner, à partager une bière. Nous peinons à trouver un site pour nous changer et filons nous mettre à l'eau. Camille respecte la coutume laotienne et sacrifie un t-shirt pour se baigner toute habillée. On admire l'habileté de certains hommes à grimper dans les arbres pour faire des plongeons. Notre baignade est rendue moins paisible par la présence d'un serpent dans l'eau, dont les laotiens sont effrayés. Prudence donc !

Nous passons un bon moment à observer ces tranches de vie laotienne, alors qu'eux nous observe également. Nous sommes bien contents de reposer nos membres endoloris. Cette moto manque de confort sur les routes à nids de poule.

Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin et nous reprenons la route pour parcourir les 40 derniers kilomètres jusqu'à Thakhek. Petit tour à la gare routière pour prévoir notre départ vers le sud et retour à la guesthouse pour rendre la moto (sans une égratignure et avec 600 kms de plus au compteur) et prendre une chambre. C'est décidé, nous ne partons que demain. Sinon, il nous faudrait attendre sur le parking de la gare routière entre minuit et trois heures du matin dans l'espoir que le bus de nuit en provenance de Vientiane s'arrête, qu'il ait encore deux placese etqu'il accepte de nous faire monter (à un prix raisonnable), sans solution de repli.

Après une bonne douche, nous passons la soirée à discuter avec un couple de jeunes bretons qui sont partis 4 mois faire un tour d'Asie et avec lesquels nous échangeons des tuyaux. Et, encore une fois, nous n'avons aucun mal à trouver le sommeil. La moto, ça use !