Ce matin, le réveil sonne à 6h45. La nuit n'aura pas été très reposante, nous avons peu dormi et le gérant de la guesthouse a passé la nuit par terre sur un matelas, juste de l'autre côté du mur de notre chambre... et il se trouve que ce monsieur ronfle fort. 

Nous avons décidé de nous rendre à Lombok par le slow ferry qui quitte le port à 8h. Nous avons demandé hier à notre hôte s'il était possible d'avoir le petit-déjeuner à 7h.

Il était d'accord, d'autant que notre amie néerlandaise a l'intention de prendre le même ferry et lui a fait la même requête. Nous attendons donc avec elle notre petit-déjeuner.

Qui est servi à 7h25. Autant dire qu'il nous sera impossible de quitter la guesthouse à 7h30, comme il serait nécessaire pour attraper le ferry de 8h.

Nous nous consolons en nous disant que nous prendrons celui de 9h. La néerlandaise, qui est en vélo, a ses chances et nous quitte précipitamment dès son repas avalé.

Nous décidons de mettre à profit la période de temps supplémentaire qui vient de nous être octroyée pour aller quérir des informations sur les trecks sur le volcan Rinjani auprès du gérant de notre précédent hébergement à Padang Bai, qui possède également un établissement juste à côté de notre guesthouse actuelle.

Il nous confirme ce que notre hôte nous a dit hier : du fait de très nombreux tremblements de terre ayant eu lieu l'an passé sur ce volcan, le gouvernement a interdit l'accès au sommet du mont Rinjani.

Le programme d'Arnaud en prend un coup. Nous étions supposés partir demain matin pour un treck de 3 jours pour grimper au sommet de ce volcan...

Il nous faut du temps pour nous retourner. Mais, pour l'heure, il est temps de partir à pied pour le port car le ferry de 9h part bientôt. Nous prenons congé de ce très gentil monsieur.

Nous marchons un kilomètre au pas de course avec nos gros sacs pour rallier l'embarcadère. Comme nous avons encore un peu de temps et que la mer semble beaucoup plus calme, nous passons vérifier une dernière fois auprès du vendeur de tickets de fast boat s'il n'est pas possible d'embarquer sur l'un d'eux mais il nous confirme qu'aucun de ces bateaux ne circulera aujourd'hui.

Nous aurons tout essayé... Nous revenons donc à l'embarcadère et faisons la queue pour acheter les tickets pour le slow ferry de 9h. Nous avons de la chance : il y a encore de la place à bord !

Nous embarquons sur cet énorme ferry métallique et allons nous installer au deuxième étage. Nous avons la surprise d'y retrouver notre néerlandaise : le ferry de 8h n'est toujours pas parti... C'est celui sur lequel nous nous trouvons !

Nous nous asseyons auprès d'elle sur des sièges en plastique peu confortables et attendons le départ. Le bateau s'ébranle enfin à 9h30.

La traversée durera 4 heures, pendant lesquelles nous traverserons des paysages magnifiques et aurons une vue imprenable sur les îles de Bali et de Lombok et leur littoral.

Cependant, les sièges inconfortables, la chaleur et la fumée de cigarette rendent le voyage un peu fastidieux. Heureusement, nous pouvons sortir prendre l'air sur le pont et nous allons voir le poste de pilotage.

Nous arrivons sans encombre à Lembar vers 13h30. Nous prenons congé de notre néerlandaise et partons à la recherche d'un bus local à destination de Senggigi.

Nous ne parvenons pas à trouver une gare routière, ni même un arrêt de bus. C'est au bord de la route que nous rencontrons Cindy et Carlos, un jeune couple letton qui souhaite également rallier Senggigi.

Nous nous groupons tous les quatre pour négocier un taxi, ce qui s'avère aisé. Nous partons immédiatement et arrivons une heure plus tard à Senggigi.

En chemin, Camille discute avec ce couple qui a quitté son pays il y a 10 mois, comme nous, et qui, jusqu'à maintenant, a travaillé et voyagé en Nouvelle Zélande.

Arnaud, lui, discute avec le chauffeur, qui a plein d'informations sur les activités que nous devions faire les prochains jours. À notre arrivée, nous nous rendons dans la même homestay que Cindy et Carlos.

L'endroit est très paisible, bien végétalisé, assez reculé des rues agitées. On y accède par un petit dédale de ruelles étroites. L'hôte des lieux est hollandaise et très sympathique.

Là encore, nous avons de la chance : il lui reste encore des chambres libres. Nous en choisissons une avec salle de bain partagée (mais avec personne car nous sommes les seuls dans les chambres sans salle de bain).

Nous y déposons nos sacs et repartons immédiatement à la recherche d'une agence de treck. Là, c'est déception et frustration : nous allons voir plusieurs agences.

Aucune n'a l'air sérieuse, personne ne semble très au courant concernant la possibilité de grimper jusqu'au sommet et les prix annoncés sont exorbitants !

Au bout d'un moment, la pression monte. Arnaud poursuit les recherches seul. Camille rentre à la homestay et prend un cornet de riz en passant car la faim commence à se faire sérieusement sentir.

Elle se change et part se baigner à la mer. Elle retrouve Arnaud sur la plage. Nous prenons un bain de mer en discutant de ce que nous avons envie de faire les jours à venir.

Arnaud a rendu visite à de nombreuses agences et une seule lui a paru sérieuse et abordable. Cependant, le fait de ne pouvoir trecker que deux jours, de faire un aller-retour sur le même itinéraire (qui est très raide et présente peu de beaux points de vue) et de ne pas pouvoir aller au sommet ni au lac qui occupe le cratère, nous font douter sur notre désir de faire ce treck.

Nous rentrons à la homestay après le coucher du soleil et nous y reposons sur la petite terrasse. Puis, nous allons dîner dans un petit warung avec Cindy et Carlos. 

Arnaud commande un riz frit aux fruits de mer et Camille du tofu et du tempe à la sauce chili avec du riz. Le repas est très bon. Nous passons une soirée très agréable à discuter avec eux.

À la fin du repas, nous allons faire un tour en ville pour trouver un dessert qu'ils ont goûté et nous conseillent. Malheureusement, la petite cuisine ambulante qui est la seule à proposer ce met dans toute la ville ferme précisément à l'instant où nous arrivons.

Nous rentrons à la homestay et ne tardons pas à nous coucher. Comme hier, nous sommes un peu préoccupés car nous ne savons pas ce que nous faisons demain.

Nous ne sommes pas allés confirmer notre inscription au treck auprès de l'agence sérieuse... Nous décidons d'abandonner l'idée de faire ce treck et d'aller explorer les îles Gili.