Ce matin, réveil tranquille à 7h30. Nous rembalons nos affaires pendant que l'on nous prépare notre petit-déjeuner.

Nous dégustons notre crêpe au miel et nos fruits sur la terrasse, puis nous terminons de préparer notre sac et nous quittons cet hébergement.

Nous allons sans doute le regretter car c'est sans conteste l'endroit où nous avons passé nos meilleures nuits en Indonésie !

Nous enfourchons notre monture et prenons la route en direction du Nord. Nous roulons depuis peu de temps quand la pluie commence à tomber.

Nous nous arrêtons pour mettre nos imperméables et la housse anti-pluie de notre sac. Puis, nous repartons. La pluie s'intensifie.

Nous nous arrêtons à nouveau sous un abri en bord de route en espérant que cela passe. Après quelques minutes, nous comprenons que nos espoirs sont vains et nous redémarrons.

Au bout d'un moment, nous sommes trempés. Nous nous arrêtons à nouveau pour laisser le temps à Arnaud, qui conduit avec un casque sans visière, de se reposer un peu.

Nous nous mettons à l'abri sous le porche d'un monsieur adorable qui nous fait la causette et nous donne un sac plastique pour protéger notre petit sac à dos.

Puis, nous repartons. Nous hésitons vraiment à pousser jusqu'au lac Batur, où nous avons réservé un hébergement pour cette nuit, car les routes se sont transformées en rivières.

C'est la mousson. Le lac étant situé en altitude, nous ne sommes pas certains que ce soit une bonne idée de vouloir l'atteindre par un temps pareil en scooter.

De plus, nous y allons pour randonner sur le volcan Batur, ce qui ne semble pas non plus l'activité la plus indiquée pour l'heure.

Mais, nous n'avons pas vraiment d'autres opportunités pour nous mettre à l'abri rapidement. Aussi, nous décidons de continuer notre route.

Nous arrivons au lac après trois heures de trajet. La pluie a cessé et il y fait moins froid que dans la montagne que nous avons traversées. Nous nous présentons à notre homestay.

Il est encore un peu tôt pour faire le check-in et nous devons patienter un moment le temps qu'une jeune femme fasse le ménage dans notre chambre.

Cela nous change de Amed : la chambre est plus petite et sombre et sent le renfermé. Mais le lit est immense et confortable et nous avons une salle de bain privative avec eau chaude, donc nous sommes contents.

Nous nous précipitons d'ailleurs dessous car nous sommes gelés. Nous restons chacun un long moment sous l'eau brûlante, jusqu'à ce qu'il n'y en ait plus d'ailleurs.

Puis, nous étendons nos affaires trempées et partons en quête d'un déjeuné. Nous n'irons pas bien loin car la carte du restaurant de notre homestay nous plaît et nous y restons.

Nous prenons tous deux une soupe pour nous réchauffer et Arnaud un riz frit aux légumes en plus car nous avons décidé de faire la randonnée sur le volcan cet après-midi, malgré le brouillard.

Nous retournons ensuite à notre chambre et renfilons affaires et chaussures mouillées pour partir à l'assaut du mont Batur. Lorsque nous quittons la homestay, il bruine mais cela ne dure pas.

Nous grimpons jusqu'au sommet en une bonne heure. Nous évitons le sentier principal pour ne pas nous faire harceler par les guides, car Arnaud a lu que cela arrivait fréquemment ici.

Nous grimpons donc en mode camouflage. Nous avons un peu l'impression d'être des contrebandiers... Ce sentier n'est pas des plus faciles car, dans sa seconde moitié, nous grimpons dans une coulée de lave. 

Les nuages ne se lèvent pas et nous ne faisons qu'entrevoir par endroit le paysage en contrebas. Le point positif, c'est qu'il ne fait pas trop chaud.

Nous imaginons ce que ça serait si le soleil cognait, sur ce sol noir, sans un arbre. Une fournaise toute volcanique...

Arrivés en haut, la brume s'opacifie et nous ne pouvons quasiment pas apercevoir le cratère qui s'étend devant nous, ni le panorama sur la vallée derrière nous qui fait de ce treck le plus populaire de Bali (voire d'Indonésie).

Nous décidons de faire le tour du cratère dans l'espoir qu'une petite éclaircie nous offre l'opportunité d'apprécier le paysage mais ce sera peine perdue.

Cependant, la marche dans la brume ne manque pas de charme et nous apprécions l'expérience. Nous redescendons par un autre chemin, moins ardu, et nous arrêtons par deux fois pour visiter des temples ouverts envahis par la végétation.

La finesse des décorations ornant les portes en bois est impressionnante. Ces temples en imposent par leurs dimensions et le calme de leur environnement.

Là, une petite chienne sympathique décide de faire un bout de chemin avec nous. Nous qui ne voulions pas de guide, nous l'acceptons finalement !

Nous sommes bientôt de retour au lac et notre amie à quatre pattes nous fausse compagnie dès que nous rentrons dans le village. Nous retournons à notre chambre et refilons sous la douche.

Nous mettons à nouveau nos affaires à sécher et nous reposons le reste de l'après-midi. Nous allons dîner dans le restaurant de notre hôtel car nous avons bien apprécié notre déjeuner ici.

Camille reprend un Gabo-Gabo, avec du tofu et du temhpe cette fois-ci, et Arnaud une soupe et du poulet frit avec du riz.

Puis, nous passons une soirée tranquille et allons nous coucher assez tôt car cette journée nous a bien fatigués !