Aujourd'hui, Carolyn part pour un séminaire pour la matinée. Elle nous demande de nous attaquer à la démolition d'un couloir étroit et du placard mural qui se trouvent à l'étage, chez Jonathan.

Il ne restera plus que le petit palier à rénover avant d'en avoir terminé avec cet étage. Nous ne le toucherons pas car Trevor et Allister ont un autre chantier la semaine prochaine si bien qu'ils ne sont pas certains d'avoir le temps de terminer la dernière chambre et le couloir que nous démantelons.

Nous retirons donc murs, placard et plafond du couloir en nous arrêtant à la limite avec le palier et la cage d'escalier.

Ainsi, l'an prochain, Trevor et Allister auront un chantier sous le coude : terminer la rénovation de cette maison en s'occupant du palier, des escaliers, du salon, de la cuisine et de la buanderie.

Nous mettons une bonne heure à mener à bien cette mission. Nous jetons nos déchets sur la pelouse, par la fenêtre de la dernière chambre que nous avons terminée.

Arnaud les brûle dans le baril pendant que Camille retire pointes et agrafes dans la structure des murs et du plafond. Cela aura été vite car l'endroit est petit et quasiment pas isolé (pas d'agrafes pour tenir l'isolant aluminium !).

Nous rentrons bientôt à la ferme avec tout notre matériel. Carolyn est partie et ne nous a pas laissé de consignes particulières. Il était question que nous aidions Ken à s'occuper des clôtures mais il semble qu'il ne soit pas venu ce matin.

Nous décidons donc d'aller planter les cinq arbres restants. Nous chargeons arbres et matériel dans la benne de la Mule, nous munissons du petit plan élaboré avec soin par Carolyn (en lisant attention les besoins et caractéristiques de chaque espèce) et nous dirigeons vers le nord de l'exploitation.

En chemin, nous coupons le courant dans les clôtures (ce que nous avions oublié de faire hier et qui nous a valu quelques désagréments). Puis, nous plantons et arrosons nos cinq jeunes sujets.

Nous installons le premier au départ d'un drain, si bien qu'il n'est pas nécessaire de le protéger de la dent des vaches car les drains de la ferme sont clôturés.

Cependant, nous ajoutons un ruban électrique blanc autour de notre arbre pour qu'il soit facilement identifiable et ne soit pas coupé, arrosé de round up ou arraché par mégarde lors du nettoyage du drain ou de l'entretien des clôtures.

Les deux arbres suivants sont mis en terre le long de clôtures et nous les protégeons en plantant nos quatre derniers piquets métalliques et en les entourant avec deux rubans électriques reliés à la clôture.

Le quatrième, un cyprès chauve, qui adore avoir les pieds dans l'eau, est installé sur une petite île au milieu d'une zone fort humide. L'endroit est parfait pour lui mais la clôture supposée garder les vaches à l'extérieur de l'île est en très mauvais état et l'on peut voir que les bovins fréquentent l'endroit.

Nous prenons donc le temps de déplacer un poteau cassé vers un endroit un peu surélevé, de modifier l'emplacement de l'insulateur sur le poteau voisin afin que le fil de fer ne touche plus le bois, de couper et retendre la clôture et de renfoncer des piquets pour abaisser légèrement la hauteur du fil.

Nous faisons le tour de l'île et vérifions que la clôture semble imperméable sur toute sa longueur. Puis, nous allons mettre en terre notre dernier candidat.

Nous ne pouvons pas le protéger car nous n'avons plus de piquets métalliques mais nous plantons un piquet en bois et le relions à la clôture par un ruban électrique pour attirer l'attention de Jonathan en attendant mieux.

Nous rentrons ensuite à la ferme, c'est la fin de notre journée laborale. Nous filons à la douche puis déjeunons. Nous ravivons le feu dans le poêle et nous posons tranquillement dans le salon.

Chacun s'attèle à ses devoirs de vacances. Carolyn rentre de son séminaire en milieu de matinée et va bouiner dehors. À son retour, nous l'aidons à préparer sa délicieuse soupe à la citrouille dans l'attente de l'arrivée d'un couple de chiliens qui vient faire du volontariat pour 15 jours à la ferme.

Ils ont bien du mal à trouver la maison de nuit et Carolyn part finalement les chercher. Nous dînons ensuite tous les cinq, Erin étant partie manger en ville.

Andrea et Sebastián sont vraiment sympathiques. Ils ont bien du mal à comprendre Carolyn et son accent, cela nous rappelle nos premiers jours.

En revanche, Arnaud est ravi de pouvoir communiquer avec eux, qui parlent bien plus lentement et simplement que les kiwis. Erin rentre au cours du repas et se joint à nous pour déguster un gâteau au chocolat apporté par Andrea et Sebastián.

Puis, nous nous installons dans le salon devant la télé avec Erin et Carolyn. Quand la télé est enfin éteinte, nous discutons avec nos deux amis chiliens un bon moment avant de rejoindre notre lit !