Réveil à 6h30 ce matin. Arnaud, qui dort tout habillé, bondit du lit mais le reste de l'équipe éprouve une grande difficulté à se lever car il fait un froid à pierre fendre aujourd'hui.

Le chauffage tourne mais le petit-déjeuner se fait dans un climat polaire. Malgré duvets, couettes, couvertures, plusieurs épaisseurs de vêtements, chaussettes, gants, bonnets et capuches, le froid sévit la nuit en cet automne néo-zélandais.

Le café nous ayant un peu réchauffés, nous partons pour une heure de trajet pour rejoindre Mont Cook Village. Nous nous arrêtons très fréquemment sur le bord de cette route car le paysage est splendide.

Les hautes chaînes de montagnes enneigées encadrent de vastes vallées peuplées d'herbes jaunes et d'arbres aux magnifiques couleurs d'automne. Un grand ciel bleu sans nuage agrémente le tout.

Nous nous garons bientôt sur le parking du camping du White Horse Hill et partons pour une randonnée d'une heure aller-retour sur le sentier Kea Point, pour aller voir un joli point de vue sur le lit d'un ancien glacier. 

Il fait froid mais le soleil se lève sur la vallée. Le point de vue est beau, la place précédemment occupée par le glacier délimitée par deux parois abruptes. Là encore, les couleurs sont magnifiques.

Sitôt de retour de cette première marche, nous partons pour une seconde balade : 2 kilomètres sur le début du sentier de la Hooker Valley que nous aurions dû suivre bien plus longtemps aujourd'hui d'après Le Programme. 

Sauf qu'une violente tempête ayant eu lieu au début du mois a fragilisé la passerelle qui se trouve peu après le départ de la randonnée, si bien que l'itinéraire est aujourd'hui fermé.

C'est également cette tempête qui a occasionné les importants dégâts que nous avons pu constater sur les routes autour des glaciers Franz Josef et Fox, situés géographiquement juste de l'autre côté de la chaîne de montagnes.

Nous nous arrêtons donc devant la passerelle dont l'accès est interdit et profitons du point de vue sur le lac Mueller. De retour de cette petite promenade, nous prenons un bon café au camping-car.

Puis, nous reprenons la route pour un autre parking situé 10 kms plus loin, en remontant la vallée de Tasman. Arrivés là, à 11h15, nous partons pour une petite randonnée d'une heure pour voir les Blue Lakes. 

Arnaud peine à trouver le sentier, non balisé et peu entretenu. Nous passons le long de deux petits lacs, qui sont plus verts que bleus. Nous apprenons qu'ils ont été nommés Blue lakes du temps où le glacier les alimentait encore de ses eaux si pures.

Maintenant que le glacier s'est tant retiré du fait de sa fonte, ils sont alimentés par l'eau de pluie, qui est moins pure et dans laquelle se développe une algue verte, d'où le fait que leur couleur ait changé.

Près du troisième lac, nous perdons trace du sentier. Il est en réalité sous l'eau, sur les berges du lac dont le niveau a dû monter.

Nous cherchons un itinéraire bis, qui n'est pas facile à trouver entre buissons d'épineux et éboulis de grosses pierres. Nous grimpons pas mal pour rejoindre un autre sentier. 

Pas facile pour Denis et Maryse à qui l'on avait promis une balade courte sans trop de dénivelé.

Le panorama qui s'étend sous nos yeux lorsque nous arrivons sur la crête valait largement tous ces efforts : la vue sur le glacier de Tasman et le lac du même nom, avec des icebergs qui flottent sur ses eaux laiteuses, est merveilleuse.

Des bateaux et des kayaks glissent à la surface du lac mais tout n'est que silence. Nous prenons le temps de déguster le paysage avant de redescendre vers le parking par une volée de marches et un sentier très bien aménagé.

Il fait maintenant très bon et le soleil resplendit. Nous installons la table et les chaises pliantes sur le parking, au pied du véhicule, comme de parfaits camping-caristes que nous sommes devenus.

Nous déjeunons au soleil devant le capot d'une Maserati qui fait l'admiration des badauds. Puis, Arnaud et Camille repartent faire une balade de 3 kms pour aller au bord du lac tandis que Maryse et Denis restent se reposer et se raser dans notre maison mobile.

L'équipe à nouveau réunie, nous reprenons la route en sens inverse. Peu de temps avant d'arriver à Twizel, nous bifurquons à l'Est en direction du lac Tekapo.

Après une heure de route dans un cadre toujours aussi renversant, nous arrivons à destination. Nous nous acquittons des vidanges et du plein d'eau dans un environnement de rêve. La vue sur le lac Tekapo est imprenable !

Nous nous installons dans une aire de camping près d'un canal dans un décor de toute beauté : une sorte de grande vallée en terrasse au fond de laquelle serpente une rivière couleur gris fer. Des arbres flamboyants, épars. Le tout encadré de sommets enneigés aux versants déclinant une large palette de couleurs.

Il est tôt. Nous nous détendons en admirant la vue autour d'une bonne tisane, agrémentée bien sûr de petits gâteaux ("Il faut les finir..." argue Denis). Puis, vient l'heure des douches, suivie de celle de l'apéro. Nous dînons tôt. 

Arnaud et Camille sortent observer les étoiles car ce site est connu pour être parfait pour cela. Il est vrai que l'on en voit beaucoup et avec une netteté incroyable. Cependant, il fait trop froid dehors pour en profiter longtemps. 

À 21h, tout le monde est au lit !