Ce matin, c'est fête ! On se réveille à 7h : grasse matinée pascale pour le bonheur de tous. Comme on n'est pas pressés, on traine au lit jusqu'à 7h30, sauf Arnaud qui part voir le lac au bord duquel nous sommes garés.

C'est Denis qui prépare le petit-déjeuner aujourd'hui ! Nous le prenons alors que le jour est déjà levé, ce qui est appréciable et apprécié ! Puis, nous partons pour la ville, atteinte après un petit trajet de 17 km.

Nous y faisons la vidange des eaux grises et le plein d'eau. Puis, nous cherchons une place pour garer notre "gros tape-cul". Nous avons de la chance : comme c'est lundi de Pâques, on peut utiliser le parking de l'école.

Et, puisqu'il est encore tôt, on y trouve de l'espace pour se garer et, surtout, pour manœuvrer. Nous laissons donc là "le bus" et partons avec deux sacs de linge sale, direction la laverie automatique.

Malheureusement, jour férié obligé, la première que l'on trouve est fermée. Nous nous rendons à l'Office du tourisme pour demander si il y en aurait une ouverte aujourd'hui dans la ville.

Arrivés sur place, alors que Denis pratique son anglais, nous en profitons pour retirer quelques liquidités.

Grâce aux bons conseils de l'hôtesse de l'Office du tourisme, la seconde laverie que nous trouvons est ouverte. Nous y achetons un berlingot de lessive en poudre et démarrons une machine.

Nous avons 30 minutes à tuer. Arnaud reste à la laverie pour réserver une croisière sur le fjord de Milford sur internet. Denis part en quête d'un autre distributeur de billets et Maryse et Camille se dirigent vers le centre-ville pour s'y balader.

Elles trouvent un lieu confortable où l'on peut se connecter à un wifi, installé dans de moelleux fauteuils. De plus, une petite échoppe de café à emporter se trouve juste à côté.

Elles commandent un expresso et deux cappuccinos, dont l'un sera pour Denis qui passe par là, et s'installent dans l'endroit précédemment repéré.

Lorsque le chronomètre "Machine à laver" est écoulé, elles retournent à la laverie pour récupérer le linge. Nous rentrons tous les quatre au camping-car pour l'y étendre.

Bientôt, notre véhicule se transforme en buanderie : un grand fil à linge extensible est tendu sur toute la longueur de l'habitacle et on y pend les vêtements, ainsi qu'à la moindre poignée de placard. 

Les cintres de l'armoire sont également réquisitionnés et accrochés à tous les endroits restés libres. L'espace est optimisé ! Cette mission accomplie, il est l'heure de déjeuner.

On avise un endroit plat, au soleil, et Denis y installe table et chaises. On prépare victuailles et vaisselle que l'on place dans un grand panier et on fait notre petit picnic au pied du téléphérique qui emmène touristes et parapentistes à mi-pente du mont dominant la ville.

On assiste ainsi aux lents vols des voiles orangées et aux plongeons que quelques adeptes de sensations fortes font en sautant à l'élastique d'un ponton installé là.

Cette ville a vraiment tout de la station de ski alpine. Les chalets individuels dont les façades triangulaires sont toutes orientées dos à la pente, le téléphérique et les boutiques d'articles de sport d'hiver ont un air de déjà vu.

Le parking de l'école est pris d'assaut. Pendant tout le repas, nous sommes spectateurs des allers et venues de conducteurs ayant l'espoir, souvent déçu, d'y trouver une place.

Quelques intrépides en 4x4 (ou pas) escaladent les abruptes terre-pleins enherbés et s'y garent. Ils ont bien confiance en leur frein à main ! Certains, à la garde trop basse, remporteront avec eux une touffe d'herbe broutée par leur pare-choc.

Le repas terminé, Arnaud se glisse dans le véhicule pour faire le café. Il faut être souple et délicat pour se mouvoir dans l'habitacle sans faire choir chaussettes et petits dessous.

Cela relève du parcours du combattant mais le café est bientôt prêt ! Nous nous en délectons, accompagné comme il se doit de petits œufs de Pâques fourrés à la menthe.

Un peu lourds après ce repas copieux, nous partons pour notre balade quotidienne, dont le but est d'atteindre un point de vue, situé sur le versant sud-ouest de Queenstown Hill.

Nous commençons par une montée de 500 m de dénivelé à travers un décor familier de landes à genêt et de douglasaie. 

La végétation est très proche de celle que l'on trouve dans les montagnes d'Europe, cela nous change des palmiers et des fougères arborescentes !

Une fois en haut, le panorama est superbe sur la ville et le lac Wakatipu. Après l'avoir bien savouré, nous redescendons de notre perchoir et regagnons notre bus.

Le linge, bien que majoritairement encore humide, a déjà bien séché. Nous sommes ravis, c'était la journée idéale pour l'office des lavandières !

Nous rembalons les affaires pour que cela ne se promène pas trop lorsque nous serons en mouvement. Puis, nous reprenons la route pour 3 heures de trajet. 

Nous traversons des paysages toujours aussi impressionnants d'immensité : au centre, le lac, scintillant de mille feux, puis la rivière, de faible débit, dans son lit de gros cailloux. 

Autour s'étend la plaine jaunie qui abrite les troupeaux de moutons, de vaches et de cervidés et quelques maisons éparses. Le tout encadré par d'imposantes chaînes de montagnes aux sommets souvent enneigés. 

Les couleurs sont magnifiques, les arbres ont revêtu leur parure d'automne et les contrastes entre l'or de l'herbe, le rouge orangé des feuillus, le bleu du lac, le vert sombre des résineux, le gris des roches et le blanc de la neige sont affolants.

Nous nous arrêtons faire le plein d'essence alors que tombe la nuit dans un crépuscule de toute beauté.

Nous arrivons à Te Anau de nuit. Nous tournons un peu pour trouver un parking où il ne soit pas spécifiquement interdit de passer la nuit. Nous finissons par nous garer en bordure d'une route secondaire aux alentours de 20h.

Vient le rituel du soir : douche et repas. Arnaud et Camille s'attèlent ensuite à écrire à leur tour les cartes postales. C'est après quelques fous-rires que nous allons nous coucher. Il est fort tard.