Ce matin, réveil à 7h. La nuit a été meilleure que la précédente, malgré le passage agité. Nous retrouvons tout le monde sur le pont et dégustons un pancake à la banane avec du chocolat en guise de petit-déjeuner.

Peu de temps après, nous arrivons sur un site nommé Manta Point, réputé pour la présence de raies Manta. Notre bateau tourne un moment à la recherche de ces animaux magiques. 

Au bout d'un moment, un membre de l'équipage se met à l'eau avec un masque pour mieux voir sous l'eau. Nous voyons les bateaux des autres compagnies, concurrentes de celle avec laquelle nous avons embarqué, qui tournent comme nous. 

Après quelques temps, Mambo nous propose de nous mettre à l'eau pour amplifier l'équipe de recherche, ce que nous faisons. À peine immergés, nous voyons passer une magnifique raie aigle tachetée !

Nous voilà donc partis en snorkeling en quête de mantas. Après peu de temps, nous en trouvons enfin une escouade de trois, au-dessus desquelles nous nageons un bon moment.

Elles ne sont pas très grandes mais leur vol lent est majestueux, nous sommes sous le charme ! Nous finissons par les laisser en paix et continuons d'admirer les fonds coraliens, qui sont de toute beauté.

Nous sommes entourés de bancs de poissons, de toutes les tailles, toutes les formes et toutes les couleurs.

Bientôt, il est temps de remonter sur le bateau. Alors qu'elle se tient à l'échelle du navire, Camille voit passer un gros requin à pointes noires.

Notre bateau s'éloigne ensuite un peu et nous nous remettons à l'eau, dans l'espoir d'apercevoir d'autres mantas. À cet endroit, il y a moins de surface.

Le récif est plus beau encore, les poissons plus colorés et les fonds plus diversifiés, avec notamment de belles anémones. Point de mantas cependant, mais nous sommes comblés.

Nous remontons ensuite à bord et quittons le site en direction du parc national de Komodo. En voulant y accoster, le bateau cogne sur le ponton et la proue et la poupe sont abîmées.

Nous jetons l'ancre dans la baie et l'annexe d'un bateau d'une compagnie concurrente nous transporte 8 par 8 sur le rivage. Notre navire reste ancré là, l'équipage va réparer l'avarie.

Une fois sur terre, nous attendons l'arrivée d'un ranger du parc pour nous guider. Après un bon moment, il arrive enfin et nous partons pour une petite marche dans la forêt à la rencontre des dragons de Komodo. 

Nous avons la chance d'en voir une demi-douzaine, en liberté, et nous en apprenons beaucoup sur cette espèce protégée. Ces gros lézards sont impressionnants. 

2000 individus ont été recensés sur l'île lors du dernier comptage. Le parc déplore le vol de plus de 1500 d'entre eux, revendus plus de 30 000 $ l'individu pour devenir des animaux de compagnie. 

Nous voyons un de leurs nids, qui sont construits par des oiseaux, qui nichent dedans avant de les abandonner, après quoi les varans les réutilisent. Les mères pondent et les petits, sitôt sortis de l'œuf, grimpent dans des arbres et y restent quelques mois, jusqu'à être devenus assez grands et rapides pour ne pas se faire manger par leurs congénères. 

Le varan de Komodo est un animal chasseur traqueur, qui n'est pas territorial. Il est solitaire, mais partage ses proies avec ses congénères. Il peut vivre jusqu'à 70 ans.

Il est capable de se déplacer assez rapidement pour chasser des cerfs. Il mord ses proies et attend ensuite que celles-ci meurent suite à l'infection des plus de 2000 bactéries que contient sa salive.

Pour une vache, cela peut prendre une semaine, quelques jours pour un cerf et deux heures pour un cochon ou un humain. Il n'y a pas d'antidote. Les rangers tiennent à distance les varans que nous voyons avec de longs bâtons fourchus.

Après avoir terminé notre tour, nous remontons sur le bateau maintenant amarré au ponton et déjeunons des légumes crus, du poulet caramélisé, une fricassée de légumes, du riz et de l'ananas.

Puis, le bateau repart et nous jetons l'ancre dans la baie de Pink Beach. Nous nous rendons sur la plage en snorkeling avec Ken. L'eau est plus froide que ce matin, nous voyons moins de diversité et de couleurs mais de très gros poissons.

Une fois arrivés sur le rivage, nous pouvons admirer cette plage, dont le sable est rose lorsqu'il est mouillé. En effet, il est constitué d'un mélange de grains de sable jaune et rouge. 

Nous nous asseyons sur la plage pour nous réchauffer un moment au soleil puis nous rentrons au bateau à la nage. Nous faisons cap sur l'île Padar. 

Lorsque nous y arrivons, nous attendons un peu que des annexes nous emmènent jusqu'à la plage, puis nous entamons une petite marche qui grimpe bien jusqu'à un point de vue. 

Nous suons à grosses gouttes car nous montons en quatrième vitesse pour arriver au sommet avant le coucher du soleil. Et cela en valait la peine ! Le panorama en haut est absolument splendide. 

On peut admirer l'île aux contours découpés et aux reliefs torturés, avec ses plages blanches, noires et roses. Nous assistons à un magnifique coucher de soleil avec Dounia, Neil, Emil et Domitille, en buvant un petit coup pour fêter ça.

Nous rentrons à la plage, accompagnés par les couleurs sublimes du crépuscule. Les annexes nous reconduisent au bateau. Nous naviguons cinq minutes pour nous ancrer dans une baie abritée.

Nous prenons l'apéro tous ensemble puis le dîner est servi. Une impression de déjà-vu : nouilles frites, légumes, riz et pastèque. Mais c'est bon.

Ensuite, nous mettons de la musique et certains jouent aux cartes et dansent. Pour notre part, nous discutons avec les françaises, Veronica, Ramiro et Mambo. Vers minuit et demi, le capitaine demande à ce que la musique soit éteinte.

C'est que de nombreux autres bateaux sont amarrés ici et certains sont en lune de miel... Nous allons nous coucher vers 1:30, après une bien belle journée !