Ce matin, pour nous remettre de notre arrivée tardive d'hier, c'est grasse matinée. Le réveil sonne à 8h30. 

Nous quittons notre auberge peu de temps après et nous arrêtons en chemin pour acheter de quoi petit-déjeuner. 

Il est encore tôt mais il fait déjà une chaleur accablante et nous avons hâte de quitter le bitume de la ville.

Comme de coutume, nous cherchons un petit espace vert pour nous installer et grignoter notre repas, puis nous nous rendons dans le parc du Palais impérial de Kyoto.

L'une des visites que nous souhaitons faire n'est possible que sur réservation et, pour cela, nous devons nous présenter aux bureaux de l'Agence de la maison impériale.

Une fois cette formalité accomplie, nous cheminons jusqu'à la gare Demachiyanagi, dans laquelle nous achetons nos billets pour nous rendre dans le village de Kibune.

Cette gare-terminus est très mignonne, toute petite et d'un aspect un peu British qui plaît beaucoup à Arnaud. Bientôt, notre train arrive et nous partons pour un voyage de courte durée.

Au fur et à mesure des arrêts, notre train à trois wagons devient totalement bondé. Nous sommes samedi et les Japonais s'échappent de Kyoto.

Nous arrivons bientôt en gare de Kibuneguchi où nous descendons du train et marchons 2 km pour atteindre le temple de Kifune. 

Nous visitons donc ce premier temple situé dans un environnement agréable puis nous poussons un peu plus vers le Nord pour aller rendre visite à deux temple de dimensions un peu plus restreintes. 

Nous marchons le long de la rivière Kibune, au-dessus de laquelle des restaurants ont installé des terrasses. Nous pouvons y voir une foule de Japonais en train de déjeuner, vêtus de leurs beaux habits du week-end ou des vêtements traditionnels. 

La plupart des gens qui se trouvaient dans notre train ne sont probablement pas venus pour visiter les temples mais plutôt pour prendre le frais en montagne et profiter d'un repas de fête.

Lorsque nous revenons de la visite de nos trois petits temples, nous empruntons un sentier qui nous fait grimper dans la montagne. 

Après 300 m de dénivelé, nous arrivons dans le complexe immense du Mont Kurama. Celui-ci est composé de 40 temples et monuments divers qui sont disséminés sur la montagne. 

La particularité la plus remarquable de ce complexe est la couleur orange vif qui orne la plupart des boiseries des temples, des torii et des lanternes qui accompagnent le visiteur tout le long de son chemin.

Cette promenade d'environ 4 km est des plus agréables. Nous cheminons sous le couvert forestier, sur de jolis petits chemins. 

Les bâtiments que nous découvrons au détour des sentiers sont tous plus jolis les uns que les autres. De petites stèles, des lanternes de pierre, des arbres aux racines aériennes, de grands bâtiments aux majestueux toits recourbés et toujours cette éclatante couleur orangée.

Au détour d'un sentier, devant un petit sanctuaire, un vieux monsieur nous aborde. Il ne parle que quelques mots d'anglais mais met tout son cœur à établir la communication avec nous.

Il nous indique un symbole gravé sur une dalle située sur le sol, devant le temple, à quelques dizaines de centimètres de l'endroit où nous nous tenons. Il nous dit de nous positionner dessus pour recevoir l'énergie de l'Univers.

Intrigués par ce curieux personnage et touché par ses efforts pour se faire comprendre de nous, nous nous exécutons. Lorsqu'il nous demande si nous avons senti de la chaleur dans nos mains, Arnaud répond non.

Le monsieur nous prend alors l'un après l'autre les mains dans les siennes et marmonne des incantations. Puis, il sort de son sac une sorte de canne munie d'anneaux qui font du bruit en s'entrechoquant, instrument que nous reverrons plus tard entre les mains d'une statue de Bouddha.

Il se place ensuite derrière Arnaud et se remet à marmonner en secouant sa canne et finit par lui en donner un petit coup dans le haut du dos.

Puis, il s'arrête et annonce à Camille qu'il vient d'exorciser Arnaud. C'est hilares que nous prenons congé de lui avant qu'il ne se lance dans plus étrange encore et poursuivons notre chemin.

Nous apprécions énormément cette promenade. Elle prend fin lorsque nous sommes de retour au pied du mont Kurama. Nous nous rendons à la gare du même nom et nous reprenons notre train.

Nous nous arrêtons à mi-chemin entre Kurama et notre hébergement, en gare de Nikenchaya. Là, nous faisons tout d'abord étape dans une supérette pour acheter de quoi déjeuner et nous asseyons à l'ombre tout près de là pour déjeuner.

Nous marchons ensuite 3 km sous la même chaleur torride. Nous arrivons enfin à notre destination : le temple Kami-gamo Jinja. 

Il s'agit d'un des sanctuaires les plus anciens de la ville. Malheureusement, la partie qui a été construite en 678 n'est pas ouverte au public. 

Néanmoins, la grande porte qui garde le temple est en elle-même une raison suffisante pour venir visiter ce bâtiment classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. 

Nous marchons un moment dans les environs du temple, dans un calme parc abritant divers bâtiment et petits sanctuaires, avant d'arriver le long d'une petite rivière dans laquelle de nombreuses personnes trempent les pieds. 

Nous les imitons et ressentons un grand bonheur car nous avons aussi bien moins chaud ainsi. Nous restons un bon moment près de l'eau, à l'ombre des arbres, à regarder les enfants jouer dans l'eau. 

Puis, nous repartons en direction de notre hôtel. Nous marchons environ 6 km qui nous paraissent interminables car il fait encore très chaud. 

Nous nous arrêtons en chemin pour acheter des légumes pour dîner et nous arrivons un peu avant le coucher du soleil à notre auberge. 

Nous déposons nos courses dans le frigo et filons à la douche. Nous nettoyons ensuite nos affaires de la journée. 

Puis, nous préparons notre repas : une grosse salade composée bien fraîche dont nous avons rêvé toute la journée. Nous dévorons tomates, laitue, choux et carottes avec bonheur. 

Nous passons ensuite une calme soirée à préparer le programme des jours à venir.