Aujourd'hui, nous avons bien marché pour aller visiter l'ancien palais royal de Kathmandou. Tout aussi joli que celui de Patan, sans musée toutefois et avec beaucoup plus de monde et de traffic ! Comme cette ville devait être calme avant l'avènement de la moto ! Nous pensons qu'il est probable que nous attrappions un cancer du poumon après un an dans les pays d'Asie. Nous qui avions toujours trouvé ridicule le port des masques dans les villes européennes, nous devons admettre que nous regrettons de ne pas en avoir depuis notre arrivée ici...

Là encore, nous avons déhambulé dans les petites ruelles du Durbar Square de Kathmandou pour dénicher les temples isolés et notre jeu de ce jour a été de trouver un endroit non touristique pour déjeuner. Défi à demi relevé, nous avons trouvé un tout petit resto où nous étions les seuls touristes et nous avons pu déguster un Dal Bhat pour à peine plus d'un euro chacun ! Mais nous n'avons pas réussi à partager le repas des locaux dans une échoppe dans la rue... Nous avons essuyé un refus de la part des cuisiniers. Soit nous n'avons pas réussi à nous faire comprendre, soit quelque chose nous a échappé... Depuis que nous nous sommes installés dans ce quartier moins touristique et que nous sortons allègrement des sentiers battus, nous nous heurtons fréquemment à la barrière de la langue, ce qui est très frustrant...

En revanche, nous avons découvert un nouveau jeu, typiquement népalais, le Bagh Chal, signifiant en nepalí "la tactique du tigre". Jeu de stratégie sur plateau, il fait partie des jeux dits "de chasse". Il oppose deux adversaires : l'un joue les tigres et l'autre les chèvres. Camille a gagné, par un heureux hasard, sa première partie, partagée avec une népalaise, assises par terre au milieu du marché !

Puis, nous sommes rentrés prendre une douche bien méritée et un bon thé, sur la terrasse de notre colloc, en observant les batailles de cerfs-volants. En effet, aujourd'hui commence Dashain, la fête nationale du Népal, qui durera 9 jours. Dès la fin septembre, les premiers cerfs-volants font leur apparition dans le ciel. De toutes les terrasses, petits et grands se livrent à de véritables combats. Une certaine longueur de la ligne est enduite de glu et de verre pilé. La victoire revient à celui qui réussit à couper la ligne de son adversaire.

Le 9ème et dernier jour, on assiste au sacrifice de béliers, boucs et buffles, coqs et canards. On asperge de leur sang tous les véhicules, avions compris. Les dieux, ainsi rassasiés d’hémoglobine, n’ont plus besoin, paraît-il, de provoquer des accidents...