Déroulement du jour : lever tôt, remballage des sacs, marche à pied jusqu'à la gare routière.

Installation dans un bus qui ne paye pas de mine (oublions les bus couchette vietnamiens, propres et spacieux avec climatisation, wifi et eau disponibles), pendant que le chauffeur entasse des tas de choses sur le toit du bus et attache tout ça sous une bâche. Nous espérons pouvoir garder nos sacs à l'intérieur du bus pendant tout le trajet (qui est prévu pour durer 9 heures).

Départ ponctuel, la cargaison trop lourde pour être juchée sur le toit est déposée dans l'allée centrale du bus. Ce bus transportera donc plus de sacs de riz que de passagers.

Traversée de très beaux paysages de montagne sous un ciel nuageux puis quelques éclaircies. Ça tournicote tellement que la moitié des passagers sont malades. Joie.

Le chauffeur ne s'arrête que pour charger de nouvelles marchandises ou faire un pipi éclair sur le bas-côté. Les femmes ne sont pas à la fête.

Après 4h30 de trajet, toujours pas de pause. Les armatures des sièges commencent à endolorir nos tendres fessiers et dorsaux.

Le bus stoppe brusquement. Devant nous, les véhicules sont à l'arrêt. Le chauffeur sort en éclaireur. Les passagers stoïques ne bougent pas une oreille. On finit par sortir aussi, le chauffeur tardant à revenir et la file de véhicules à l'arrêt s'allongeant derrière nous. La mission de reconnaissance permet de découvrir que, quelques centaines de mètres devant nous, une corde a été tendue en travers de la route. Un jeune armé est assis à côté de la corde. Comme souvent, on n'y comprend rien. Mais on décide qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter, puisque tout le monde attend sereinement, accroupi par terre ou sur la rembarde de sécurité (oui oui, c'est possible).

Quelques petits groupes de personnes franchissent la ligne Maginot pour aller repérer les lieux. Un vieux monsieur très gentil nous informe en en revenant qu'il y a eu un glissement de terrain et que des gens sont en train de dégager la route mais qu'il faudra patienter encore un peu. Bah voilà ! Nous comprenons enfin ce qu'il se passe !

Une heure et quart plus tard, nous repartons ! Tant mieux car il commence à pleuvoir. Heureusement qu'il nous restait des fruits de notre petit déjeuner pour faire office de déjeuner.

Nous arrivons à Luang Prabang à la nuit. Notre hôtel est très loin de la gare routière et nous partons à pied sur une route passante et non éclairée pour le rejoindre. Une fois arrivés, nous nous rendons à l'évidence : cet hôtel est loin de tout, il nous faut revenir sur nos pas pour trouver à dîner. Malheureusement, nous n'avons plus de fruits...

Nous finissons par trouver un endroit où manger et nous goûtons une salade à base de concombres qui nous enflamme les papilles ! La nourriture du Laos semble plus épicée que celle du Vietnam !